ANGOISSE

ANGOISSE Médecine - Médecine

nom fém.

Etym FEW XXIV 573a: angustia

État de trouble corporel, malaise, caractérisé par une douleur physique oppressante.

Notes

  • Note encyclopédique La distinction de ce sens et de celui qui suit n'est pas toujours aisée, l'anxiété (sens 2) pouvant provoquer des manifestations somatiques, notamment des malaises (sens 1). [I. Vedrenne-Fajolles]

Citations

  • Et s'il avient que li medecine oevre soudainnement et fort, lors se doit reposer, et flairir coses de boin flair, et froter les paumes et les piès, et boire .i. pau de vin aigre, et mengier coins o .i. pau de mastic por paour ke li vomirs ne deviegne trop fors, car s'il est trop fors, qu'il donneangousse, et k'il fait les iex issir fors et les fait rougir, et fait suer, et amortir le vois, en tel sueur a peril de mort.
    Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, 1256, p. 57.
  • Quant la fame ne sent nulle rigour ou fricon, et les purgacions lui laissent a venir, quant elles ontangoisses, abhomminacions, defaut de vertu naturelle, ces signes vienent pour cause de impregnacion.
    Martin de Saint-Gilles, Amphorismes Ypocras, 1362-1363, p. 87.
  • […] une douleur si enragiee que a paine la puet on souffrir et quant elle dure en si grantangoissesans conseil, elle se convertist aucunefois en feu d'enfer […]
    Jean Pitard, Réceptaire, ca 1300, fol. 4vb.
  • [...] quant on prent de scamonee la moitié de une dragme, elle restraint premierement le ventre et fait grant perturbation et grantangoisseet froide sueur, mais finablement, aucune fois elle lasche et maine le pacient dusques a la mort.
    Evrart de Conty [Aristote], Problemes, ca 1380, I, 43, fol. 44v.

ANGOISSE Médecine - Médecine

nom fém.

Etym FEW XXIV 573a: angustia

État de trouble d'esprit, peur, anxiété.

Citations

  • […] car pour aucune douleur ou tristece ou grantangoisse, l’estomac peut estre foible […]
    Martin de Saint-Gilles, Comment. Aphorismes Ypocras, 1363, p. 207.
  • Il poet ausy avenir par le aprehension d'aucune chose abhominable que li coers se moet par constriction et se clot et retrait en soy [...]; et ce se poet faire en .ii. manieres : ou legierement, et ainsy se faitangoisse, ou impetueusement, et ainsi se fait paour.
    Evrart de Conty [Aristote], Problemes, ca 1380, I, 1, fol. 8v.
  • Item l'oeul s'aparfondit pour malice de fievre et pour trop veiller et pourangoisseet tristesse.
    Anon. [Bernard de Gordon], Pratique Fleur de lys, ca 1470, III, 6.