CORRE

CORRE Médecine - Anatomie

verbe intrans.

Etym FEW II 1571a : currere

Passer par un organe, en parlant d’artères, de veines ou de nerfs.

Notes

  • Note encyclopédique Corretend à être supplanté dès le XIIIe siècle par la formecourir, refaite sur le modèle des inf. en -ir. Les deux formes ont cependant été en concurrence sur une assez longue période avant quecorrene disparaisse complètement. Les auteurs médicaux l'utilisent au moins juqu'au début du XIVe siècle, comme on peut le voirinfra. Quoique ce verbe connaisse par ailleurs des emplois transitifs, il semble que dansle domaine médical il soit toujours employé de manière intransitive. [I. Vedrenne-Fajolles]

Citations

  • […] si nules teles petites bubettes en guise de lentiles blanches ne sont ou en aucun des nerfs e sur le cervis del chief ou sur le umbil ou sur queor ou sur la vaine quecourtpar lesplen, e si que les bubettes i soient dolerouses, e si il covoitet aucun douce chose : el .12. jour morrat.
    Anon. [Pseudo-Hippocrate], Le livre Ypocras, 1ère moitié du XIVe s., fol. 170v.

CORRE Médecine - Médecine

verbe intrans.

Etym FEW II 1571a : currere

S'écouler, en parlant d'un liquide du corps (notamment sang, sanie*, humeur albuginée de l'oeil) ou d'un liquide appliqué lors d'une intervention.

Notes

Citations

  • Entens a fistule, et fens le leu ; aprés met en la fendure .i. camahan subtil de coi ci est li forme : [illustration] et i font a la qantiteit d'une .3. de plonc ; et tien ta main ou camahan ferme[me]nt, et ne se mueve li malaides nes point, que li plons fondus necorrea son oil.
    Anon. [Albucasis], Cyrurgie, ca 1250, fol. 6va.
  • Et se li eulz done grant apparance, si le perce au spatumile subtil qui viegne em parfont de l'oil, etcorrela moistor albuginé et dessende li eulz, et entre ens tantost ; puis l’estrai tant qu’il soit sanez.
    Anon. [Albucasis], Cyrurgie, ca 1250, fol. 24ra.
  • La .8. rieulle si est que nous devons si faire que le navré ne voie son sanccorre, et li dire que il necourtplus ; et se le sanccourtet le navré le voit, l'en li doit dire que c'est a son bon pourfit.
    Anon. [Henri de Mondeville], Chirurgie, 1314, chap. 672, p. 168.
  • Uncore si les orailles al malade tentivent ou sounent ou si il sent une vanite el chief ou si il sent les humourscoure[nt]par le chief e puis se restent el oilz ensement come mouches neirs voler : iceo signefie avoeglement des oilz ou une manere de mal que li home tient ses oilz overs e goute ne voit.
    Anon. [Pseudo-Hippocrate], Le livre Ypocras, 1ère moitié du XIVe s., fol. 171r.
  • A estancher sanc quecourtde plaie [raturé] ou de nies : prenez le entrerus de genet, ceo est la meme escorce del fust de genet. Si triblez e premez le jus e metez en la plaie ou al nes.
    Jourdain de Redinges [Pseudo-Hippocrate], Le livre Ypocras, 1ère moitié du XIVe s., fol. 176r.

CORRE (emploi intrans.) Médecine - Médecine

verbe intrans.

Etym FEW II 1571a : currere

Se répandre dans un organe, dans le corps, en parlant d’une douleur ou d’une démangeaison.

Citations

  • Uncore si li feies li dout a aucun, e si el col e en la lange ait teus bubettes justes aperent de blanche colour, e si grant manjuecourtel destre pous des destre pie, e si il estalet tart, ou si il pisset sanc : el .5.[ ?] jour morrat.
    Anon. [Pseudo-Hippocrate], Le livre Ypocras, 1ère moitié du XIVe s., fol. 170v.

CORRE (emploi intrans.) Médecine - Pharmacopée

verbe intrans.

Etym FEW II 1571a : currere

S'écouler, en parlant d'un liquide issu d’un animal ou d’une plante, et utilisé dans des préparations médicinales

Citations

  • As oils roges : prenez les limaçons que sont sanz maison. Si metez en un bacin, puis si tranchez toz les dos des limaçons une feiz de un cotel, e si getez en chescun des plaies un poi de sel ; puis metez le bacin en declin e les limaçons par desus. Puis sicorratdes limaçons une elbe ; e cel elbe metez as oilz que sunt rouges e ceo vous osterat tote la rojor sanz doute. E cele sauce poez garder tut un an en un vesel de arein ou de verre.
    Jourdain de Redinges [Pseudo-Hippocrate], Le livre Ypocras, 1ère moitié du XIVe s., fol. 176r.