Note encyclopédique
Terme qui relève de la médicine médiévale. Il semble que le terme se rapporte le plus souvent aux écoulements d'humeur froide et humide.
Citations
Quant il avient a aucun une maladie qui est apelee "catarre" as eulz ou au pis, et li maladie est anciainne, et li cure de medicine ne profite mie, adonques li derraine cure si est li cauteres avec ceu c'on li copera les .ij. arteres.
Anon. [Albucasis], Cyrurgie, ca 1250, fol. 17ra.
Choses froides, si comme noif ou cristal, sont anemies et nuisans a la poitrine, car esmeuvent les toux, font decourir le sang, et si font lescatarres.
Martin de Saint-Gilles, Amphorismes Ypocras, 1362-1363, p. 83.
De ceste flegme salee dit Constantins que, quant elle descent as yeuls, elle fait obtalmies; quant elle descent as ventres de la cervele, elle fait appoplexie; quant au pis et au poumon,Catarres.
Evrart de Conty [Aristote], Problemes, ca 1380, I, 9, fol. 17v.
Es flegmatiques ausi, dist Aristotes, sourviennentCatarreset diverses maladies reumatiques, Et c'est pource que cil flegmatique habondent plus en superfluités, si descendent Et s’espandent plus avant comme as joes et as dens, et ausy au pis et au poumon, Et ainsi font tous et reumes de diverses manieres.
Evrart de Conty [Aristote], Problemes, ca 1380, I, 9, fol. 17r.
...et en femmes qui ont cruebrations [l. eructations] acetouzes et qui ontcatharrequi descent a l'estomac.
Anon. [Bernard de Gordon], Pratique Fleur de lys, ca 1470, I, 7.
Empima est cause decatharrequi descent du chief et va en la concavité du pis.
Anon. [Bernard de Gordon], Pratique Fleur de lys, ca 1470, IV, 7.
Rumes sont humeurs decourant de membre en membre, et selon qui court en diverses parties du corps il a divers noms, car quant la rume court au polmon il se nommecataire, et quant il descend au col il se nomme brancus, et quant il descend es narilles, il se nomme corisa.
ANON. [Arnaud de Villeneuve], Regime santé du corps, 1480, 7.
...car quant la chaleur naturele n'a pas viande a digerer, il digere et pourrit et consume la matiere de la rume et ainsi se diminue la replection de la teste. Et pour ce dit Avicenne en la [cinquiesme] distinction du tiers au chapitre ducataire: et garde que l'omme ayantcataireou corise ne remplisse son ventre de viandes par quoy le cerveau soit rempli.
ANON. [Arnaud de Villeneuve], Regime santé du corps, 1480, 131.
