BLESSER

BLESSER Médecine - Médecine

verbe trans.

Etym FEW XV/1, 159b  : *blettian

Aller à l'encontre de l'état de santé, abîmer le corps par un traitement inapproprié ou dangereux.

Notes

Citations

  • R. ache, orpin et ausne, lancinee, jusbarbe, cennové, morele, racine d’yeule, fenoul, aloisne, consaude maiour, ceue de leu, tenrun de roinsse et du boutonier et de tout ygaument confis ensi, trivle les herbes a pareles et met le jus de cascune herbe a par li et i met miel escumé autant com du jus de .11. herbes et si met ferine de forment et le melle bien ensamble et le garde ; se tu ne pues avoir toutes les herbes que nous nomons, pren celes que tu poras et fai ongnement selonc cele doctrine, char c’est mult male chose de metre craisse en mult de plaies de ces brisures que ele ne chiee sus dure mere u sus pie mere et ne lebleche[…].
    Jehan de Prouville [abbé Poutrel], Chirurgie, ca 1300, fol. 8v-9r.
  • Les corps qui ne sont pas purs, tant plus les ciberas, tant plus lesblesseras.
    Martin de Saint-Gilles, Comment. Aphorismes Ypocras, 1363, p. 59.
  • Mais la medecineblescenon mie seulement le membre touchié, mais les membres lointains, pource qu’elle oeuvre en lonc tans et que son impression se espant loingns. Et tant que son operation dure, tant durent les dolours.
    Evrart de Conty [Aristote], Problemes, ca 1380, I, 31, fol. 34r-v.

BLESSER (en emploi passif) Médecine - Médecine

verbe trans.

Etym FEW XV/1, 159b  : *blettian

Subir une atteinte, être abîmé par une maladie ou un coup, en parlant d'un organe ou d'une faculté.

Notes

Citations

  • Horine qui est sanglante senefie la vessieestre blecied'aucune porreture qui dedenz est.
    Anon. [Pseudo-Hippocrate], Lettre d'Hippocrate 1, ms. 693, 1240-1250, fol. 76ra.
  • Se il avient que plaie soit faite en la cuisse d’espee ou de tel chose et li os estbleciezou non, tu le cureras ensi com j’ai dit devant.
    Anon. [Roger de Salerne], Chirurgie 1, Sloane 1977, XIIIe s., fol. 43rb.
  • Se aucunest bleciéa plaie ou sans plaie, se vous estes au commencement ou au mains dedens le tiers jour et il fait mestier de coudre, si le cousés.
    Jean Pitard, Réceptaire, ca 1300, fol. 5rb.
  • L’autre [riule] est se maladie u toie u pan est en l’uel enviesis, on n’i doit nient metre devant que li cors soit purgiés. L’autre si est que on ne doit mie traire le dent, se il ne loche, car on doit douter que trop d’umeurs ne descendent au membre esperital u que la sustanche dou chiervel nesoit blechie.
    Jehan de Prouville [abbé Poutrel], Chirurgie, ca 1300, fol. 3v.
  • Carbuncle qui est apostume de sanc et de cole arse est denommés de calour, car il rougist et blancist et deut et li lius est mult enflés pour le sanc qui s’espant en le. Cist apostumes est convertis en antrax mult sovent quant la matere n’est reprente au commencement de medecine, si com il convient. Quant il apert en commencement rouges et aprés vers, il devient noirs et au darreain li lius est rungiés etblechiéset adonc est antrax, char une fosse est faite par corrossion […].
    Jehan de Prouville [abbé Poutrel], Chirurgie, ca 1300, fol. 27r.
  • […] et tiercement, nous disons que telle apostume ou vulnere est malle pour cause de son membre ou elle est, dont l’accion et l’opperacionest bleciee, comme seroit es nerfz, ou en aucun membre noble. De la premiere maniere, Ypocras parle et entend yci ; maiz de la seconde et de la tierce, c’est assavoir de la vertu regitiveblecee, et / pour ce dit ilmallis[…].
    Martin de Saint-Gilles, Comment. Aphorismes Ypocras, 1363, p. 147-148.
  • A ce respont Aristotes: premierement il dit que c'est pour ce que quant il sorvient aucune ulcere en aucune partie du cors, celle partie est moultblecieet moult enferme, et com plus souvent y sourvient et plus est enferme et malade, et per consequens tant est la cycatrice plus noire, ce woelt il dire.
    Evrart de Conty [Aristote], Problemes, ca 1380, IX, 11, fol. 156v.