verbe trans.
date AMOISTIR
FEW VI-3 184a : mucidus […] quant elles sont austrines cotidianes, elles dissolvent les corps, lesamoistissent, font douleur du chief, grevent l'oye, font advertin, engendrent pesanteur en tous les membres, font les ventres moistes. Martin de Saint-Gilles, Amphorismes Ypocras, 1362-1363, p. 68. Rendre humide le corps, en parlant de l'air environnant, en tant qu'il fait partie des non-naturels* à prendre en compte pour le maintien de la santé. AMOITIR AMOYTIR ARROSER HUMECTER Ceste maniere de cautereamoistitle cerveil igaument; et puis met sus coton moilliet en burre et en graisse de geline. Anon. [Albucasis], Cyrurgie, ca 1250, fol. 5ra. et sacés que nule cose ne puet siamoistirle festre que tante moullie en salive du pacient et arousee de la pourre de realgar qui soit estrains .IX. fois sus une piece de plonc u de coivre. Jehan de Prouville [abbé Poutrel], Chirurgie, ca 1300, fol. 43v. Et devons savoir que repleccion est curable, car c’est plus legier de dessechier aucune chose moiste que d’amoistiraucune chose seche, si comme dit Galien, ou VIIe de Ingenio sanitatis ; […]. Martin de Saint-Gilles, Comment. Aphorismes Ypocras, 1363, p. 195. […] il [le vent d'austre] amoististles humeurs froides et dures dedenz le corps et fait venir la sueur et fait yssir les couleuvres et les vers hors de terre. Jean Corbechon [Barthélemy l’Anglais], Proprietés de choses, 1372, XI, 3, fol. 159v. Se on ne chauffe telz gens etamoitisseainsi qu'il appartient, ilz mouront en la fin. Anon. [Bernard de Gordon], Pratique Fleur de lys, ca 1470, II, 14.

Rendre humide un organe, une partie du corps, une humeur*, un apostume à l'aide d'un traitement médical.

Part. prés. AMOYTIR [...] puis i boute .i. oncine ou ij., et le trai fuer; et se li bouche de la marris est retrecie por aposteme chaut qui i est venus, si n'i covient mie travillier, ains covient amenistrer choses moistes et grasses; et li amenistre emplaustres, et siece en aigue mollifians etamoistans. Anon. [Albucasis], Cyrurgie, ca 1250, fol. 45ra. Aprés vient la gresse qui est comme huille eschauffante etamoytissanteles membres. Nicolas Panis [Guy de Chauliac], Chirurgie, ca 1450, tr. I, doct. 1, chap. 2. Qui rend humide (ou moîte*) un organe, une partie du corps, en parlant d'un liquide administré à des fins médicales. Quant la pluie chiet, ele refroide etamoististla seiche buee qui est en l’air dont le vent vient, por quoi le vent cesse aprés la pluie. Mahieu le Vilain [Aristote], Meteores, ca 1285, II, fol. 24ra. Rendre humide, notamment une exhalaison sèche.