Car quant ilz [membre dedens, spécialement estomac, foye, bouiaux] sont gaires dehors, l’aircorrompt leur complexion naturelle et en acquiert une male complexion et qualité si que quant ilz sont boutez dedens ilz ne peuvent estre gouvernez, ne leur complexion naturelle retournee par nature et par la vertu du corps, et ainsi sont hors du gouvernement de nature […]
[…] aucunefois, on ne peut attraire l’airau cuer et au poulmon, qui est apelé aspirer, pour ce que les membres dessus dit [lacertes de la poitrine, et peut-être dyafragme, canne du poulmon, gorge, epiglotum cités plus haut] ne se pevent ouvrir, ne dislater, ne estendre, et est appellee ceste maniere hanelozitates, ou difficulté d’alener ;
[…] aucunefoiz, l’omme s’apareille d’atraire l’airet se drece a soy lever, et ne peut néant soustenir sur la poitrine, et ceste maniere est apelee hanelitus, ou halainement profoqué, ou suffoqué, ou destaint ;
[…] l'airatrait dedens est expellé, et fait son par dehors, pour ce qu'il yst par estroit pertuis.
Et se ces plaies sont petites et simples, si est li cure legiere: et est que tu mettes ens ceste poudre qui soude ainsois que liairl'ait muee.
[…] les choses non naturellez comme sont l'aer, boire, manger, dormir, veiller, traveiller, reposser, inanition et replection et les accidens de l'ame car icelles sont causes de toutes maladies et de santé.
Les causes foraines [d’avorter] sont de II manieres : ou elles sont de l’air, ou du mouvement [de l’air], si comme de trop grant et excessif ; et pour ce, en la region de midi, ou il a excedent chaleur, et en celle de septentrion ou il a excessive froideur, elles advortent plus que aillieurs, et especialment en midi ;
Les choses non natureles sont .vi., est a savoir leairqui nous avironne, le mouvement du cors humain et le repos, le repletion et le evacuation, le mengier et le boire, le dormir et le veillier, et les passions ou accidens de l’ame.
[…] tiercement elles different car iliaque passion vient plus et est causée d’airpestillencieux, et colique [non] […]
Cil meismes qui estoient prisonnier et habitant en malvaisairne se moroient point ou li autre habitant en bon air et loable et net quant a nostre apparence se moroient.
Cils malvais airs dont ainsy corrumpus en tans de epydimie, comme je di, fait morir les gens hastivement et aucune fois ausy comme soubdainement, pource que liairs, le quel nous ne poons fuir la vie durant, car woeillons ou non, nous atrayonsl'air, comme dit Galiens, tel comme il est, bon ou malvais, s'en va tout droit au coer sans moyen, Et lors pour sa venenosité corrunt les esperis de vie et les humidités qui sont entour le coer et les pourrit [...]
L'airqui est vers la ceinture est moult froit, por ce que il est loing de la terre, la ou les rais du soleil font calor.
Il sembleroit que les estoilles et le ciel ou les cielz ou elles nes sont ne soient pas d'une nature et d'une espece tres especial aussi comme sont les parties deaerpur et simple et d'eaue pure et simple.
Li airs tent et desire tousdis a monter droit en hault pour sa legiereté et pour ce estent il ainsi du lonc de bas en haut et non pas de costé.
Icestui lieu est quemun al'airet a l’eve en tant que del'airest faite eve quant les vapors s’engrossent a devenir pluie et del'airquant lez vapors del'airmontent enl'air.
Quantl'airdevient eve por refroidement, il se convertist premierement en forme de nue.
Le ray du soleil qui passe par une fenestre n'est pas meu aveques l'aerque le vent emporte ou chace, mais samble demourer tout un combien que non soit, car n'est pas du tout semblable.
Li airs qui est en grant espace et largue et en grant quantité est plus traveilliés et agités des vens et des fumees qui passent que li petit airs n'est dedens son lie estroit pour ce qu'il n'est mie si habandonnés ne exposés a choses dessusdites.
Le ymagination de Aristote gist en ce que li airs ha toutes ses parties jointes et continuees ensamble et telement entretenans l'une a l'autre que quant l'une se moet, l'autre qui est derriere necessairement le sieut car autrement li lieus demourroit vuis, ce que nature ne porroit soufrir.
Chascun homme mortel a .II. autres anges appellés genius bonus et genius malus; et le bon quant il se veult monstrer, il se fait ou forme corps du hautaer, et le mauvés du basaer.
Plusors autres vens ne peuent pas venter enl'air.
Li airs en son espere contient trois parties : la premiere et la souveraine qui joint a le espere du feu, laquelle est chaude et seche u regart des autres parties [...]L'autre partie del air est celle qui est cy dessoubs qui nous avironne sans moyen laquele retient plus proprement la nature del air que les autres ne font et pour ce est elle plus proprement ausi chaude et moiste comme li airs doit estre par nature que les autres parties ne sont combien qu'elles soyent toutes de ceste nature u regart des autes elemens. Et la tierce partie est la moyenne qui est entre ces 2, laquele est froide et moiste de le ordonnance de nature universele pour les impressions neccessaires au monde qui s'i font et qui sanz ceste froidure ne se porroient convenablement faire.
Lieu au-dessus de la terre et en dessous de la lune, où se produisent les météores*.
Ces .III. vens font volentiersl'aircler et seri, se ainsi n’est que il face trop grant froit, quar adont refroident il sil'airque il engroissent trop lez buees, por quoi se il sont trop frois et non pas moult fors ne moult grans, adont font ill'airnebuleuz par lor froidor et par lor groissor et por ce que il ne sofflent pas trop gros, il ne les boutent pas ensuz de nous, por quoi il est ainsi que, quant il sont trop frois et ne ventent pas gros, adont laissent ill'airplain de nuez.
Et se il fust chose que il n’eust eue entor ton manoir, tu la dois querre en cete maniere : le matin devant que le soleil lieve en aost, tu demoras encontre orient, le menton sor terre, et regarde tout droit la ou tu verras lever l’aircrespe, autresi come une nue deliee en semblanse d’espandre rosees ;
[…] iiii. elemenz que Diex fist et assist l'un par dedenz l'autre. Ce est feus etairset yaue et terre, de coi li uns se serre en l'autre, et li uns l'autre soustient en tele maniere que la terre se tient en mi. Li feus, qui est premierement, enclot cestairou nous sommes, et cistairsenclot l'yaue après, qui entour la terre se tient.
L'aerqui est desous ceste espere circulaire du ciel, il convient par neccessité que il soit eschaufé par le mouvement de elle.
L'element du feu est plus legier que l'element de l'aerde tant comme l'aerest plus legier que l'eaue.
Nous devons dire que li airs purs et simples sans autre chose estrange n'est pesans ne legiers en son espere propre, ne nuls des autres elements.
Un des quatre éléments* naturels qui constituent le monde sublunaire*, caractérisé par ses qualités* chaudes* et humides*.
[…] car le lieu de la generacion doit avoir proporcion ad ce qui est engendré, aussi comme il est gardé en lieu proporcionnel, autrement ne pourroient les choses estre engendrees ne gardees ; le poisson ne pourroit estre nourri ne engendré en l’air, combien qu’il soit plus atrempé que l’eaue et aussi ne seroit l’omme en l’eaue ; et la cause si est que l’airn’est pas le lieu proporcionnel aux poissons, ne l’eaue a l’omme.
Et pour ce devons nous savoir, pour mielx la chose entendre , que a la generacion du son, il y convient troiz choses necesserement, c'est a ssavoir une chose qui fiert et une autre ferue, et l'air qui est moyen en ceste chose, car il convient que la percussion dessusdite soit faite en l'air et que l'air s'en esmeuve et fremisse violentement.
Milieu où se répandent sons et lumière.