Saiches filz que nostre pierre est animal, car elle a esperit et elle est esperit; et sachies que il sunt .IIII. esperis, c'est a savoir sel ammoniac,arcenic, soufre et mercure.
Les ulceres dont non pures, mais virulentes et malignes ont mestier de medecines desiccatives, stiptiques et corrosives, comme sontarsenicet vert de gris, pour oster le humidité corrumpue et le morte char, se mestier est.
Arcenicet orpigment [...] sont putrefactifz et mollificatifz grandement.
[…] et se par ces choses il n'est curé, si le cauterisés pararcenicet vitriol et cantarides.
Matière minérale, en tant qu'elle est utilisée comme médecine* corrosive* pour accélérer l'évolution des plaies et cautériser celles-ci, mais aussi comme mollificatif*.
Le processus de la sublimation permettait de passer de l'état solide à l'état gazeux ou inversement, sans passage par l'état liquide. Il a été découvert assez tôt pour l'arsenic. Il s'agissait en l'occurrence de brûler les sulfures d'arsenic, à savoir l'orpiment ou trisulfure d'arsenic, appelé alors improprement arsenic citrin ou bien le réalgar ou quadrisulfure d'arsenic, appelé aussi improprement arsenic rouge. Se produisait alors un processus de sublimation qui menait à la production d'arsenic blanc ou acide arsénieux, appellé arsenic sublimé. L'arsenic blanc était toxique et pouvait provoquer des empoisonnements, mais il était aussi utilisé comme caustique et comme onguent dépilatoire pour ses propriétés corrosives. Voir notamment Ferdinand Hoefer, Histoire de la chimie depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, Paris, Hachette - Masson et Cie, t.1, 1842, p. 213-214. [I. Vedrenne-Fajolles]
La .14. a noter est que tous les aucteurs et les practicien dez practiques s'accordent quearsenic subliméest medecine corrosive, la quele aide plus en la cure du chancre curable.
Du .5. : la char mauvese, ne mie superflue (ou superflue), qui est endurcie, soit ostee o ruptoires ou o fors corrosis, si comme oarsenic subliméet semblables, ou o trenchement ou o cautere couvenable.
Cautere potential est quant on y applique aucune medecine qui n’est mie realment ne presentement chaude ny esprise, mais elle ha ceste vertu de cuire et de ardoir seulement en poissance de le faire quant elle est esmeüe par la chalour du cors ou du membre ou elle est appliquie, si comme sont Cantarides, vitreol, vive chaus,arsenic subliméet tels choses pluseurs, et simples, et artificielement composees.
Les sulfures d'arsenic, à savoir l'orpiment ou trisulfure d'arsenic ou bien encore le réalgar ou quadrisulfure d'arsenic, étaient alors appelés improprement arsenic (arsenic citrin pour le premier, arsenic rouge pour le second). Voir notamment Ferdinand Hoefer, Histoire de la chimie depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, Paris, Hachette - Masson et Cie, t.1, 1842, p. 213-214. [I. Vedrenne-Fajolles]
Et se vous le volés faire [tomber les poils] plus avenaument, prendés cauch .II. parties, et d’arsenic citrin.I. partie, si les faites cuire tant ke quant vous i metés .I. plume qu’ele poile, et apriès metés .I. pau de cire et faites oignement, et por flarier souef, poés meller poure de girofles, d’encens et de musche, et autres coses de boinnes odeurs, et vous en faites oingdre à le maniere de l’autre.
Arcenicet orpigment, ce sont mineralx et sont sublimes et sont chaulx ou tiers, secs ou second et oultre [...].