Avainneet espiautre sont froit et sech, et sont de maniere d’orge […].
Avoineest une herbe dont le grain et la semence est prouffitable en l'usage des gens et des bestes, et par especial des chevauls ; et est appelleeavoinepour ce qu'elle vient tost aprés ce qu'elle est semee, sicomme dit Ysidore.
Avena, c'est une herbe dont le grain est ainsi appelléavene.
Elle [l’ivraie] art le froment, car elle attrait a soy sa norriture, si comme le pavot fait a l’avoinne[…].
Herbe* dans sa manière* à feuilles non poilues et à grains blancs, qu'on cultive pour le fourrage et pour ses grains qui servent notamment à nourrir les chevaux, les ânes et les mulets.
Et l'avoinne francheest blanche et non pas poillue et est semee ou temps que l’en seme le fourment et en autelle maniere [...].
Herbe* dans sa manière* à feuilles non poilues et à grains blancs, qu'on cultive pour le fourrage et pour ses grains qui servent notamment à nourrir les chevaux, les ânes et les mulets.
Avainneet espiautre sont […] et ont samblans natures en totes oevres qu’eles font ou cors de l’homme ; et valent à user plus assés à chiaus qui ont caude nature que à ciaus qui l’ont froide, et valent as maladies removoir plus que à santé garder.
Prendés premierement aluisne, et fuerre d’orge ou d’avaineet vous estuvés le visage au soir quant vous irés couchier, et au matin, vous lavés de couleure de retrait de fourment : ce vaut à blanchir le visage et nectoier.
Pur tutez emflures : /De gruel deavene/Pernez un esquiel plene, /De linois tut autreci /Demi l’esquiele metez i ; /Deuz oynonz, ou treiz, menu tailez, /A tut cet serunt ajustez. /En fort eisil e fort elit /Tut ensemble serunt quit ; /En siwe de motun dunc metez /E sur le emflure chaude cochez.
S’eles [les lentilles sur le visage] sunt de caude cause, destrempe amandes e ferine de feves o vin aigre ou o vin de pome grené ou macianer et oing, mais fai ainçois subfumigation o eve de decocion d’avaineou pren estoupes ou coton taint en sanc caut de coc ou de coulon et mises toutes teves sus la face, si valent a çou.
Prenés ysope, aluine, sauge,avainetriblee et la rays de la rehuche et mousches mortes et triblés tout ensemble et mettés en .i. sachet et boulés en vin blanc et lavés le lieu malade de la decoction et emplastrés et liés le sachent dessus.
[…] et de telles evaporacions [qui soignent la douleur des yeux] les unes sont moïstes, comme celles qui sont faictes avec eaue chaude doulce, et les autres sont seches, comme celles qui sont faictes avec milet, et sel, et vesche ouavoine; et les autres sont moiennes et entre deux, si comme celles qui sont faictes avec bran bouilli en eaue ; […].
Avoinnea deux manieres. L’une est sauvage et l’autre est franche et commune.
L'avoinne sauvagenaist avecques le froment, quant le grain du froment par trop grant desordonnance de temps ou de la terre se convertit en avoinne. Et le congnoist l’en en l’erbe, car elle a les fueilles plus larges, plus vers et plus poillues que le froment [...].