nom masc.
date ACCIDENT
FEW XXIV 73b : accidens CONTRARIÉTÉ Et l'accidentest que sont .3. estoiles en une estoile un signe : l'une est legiere et ses degrés sont assés, et le secont est plus pesant et ses degrés sont peu, et le tiers est plus legier que le premier et il se conjoint au pesant ; et se retorne le legier premier, que ses degrés sont assés, arrieres et se conjoindra ensamble le pesant. Hagin le Juif [Abraham even Azre], Commencement de sapience, 1273, p. 104; fr. 24276, fol. 50va-50vb.

Situation particulière provoquée par trois planètes plus ou moins pesantes qui se trouvent dans le même signe du zodiaque, se meuvent d’une manière différente dans ledit signe et qui entrent en conjonction l’une avec l’autre.

Accident des planètes

Ces accidents doivent être pensés en fonction de la distinction entre dignités essentielles et dignités accidentelles des planètes. (JP Boudet)

Ici aprés vos volons mostrer et ensegnier les accidentals proprietez de la Lune et des planetes, si cum Alkindes en dist. Et devez savoir que ce est des accidenz des planetes quant li planetes est en l’angle ou en meson aprés les angles ou cheanz, si cum nos avons dit, ou quant ses cours est direcz, ou quant il est retrogrades, ou quant il monte en septemtrion, ou quant il est el regart del segnor de la meson ou il est, ou el regart del Soloil ou de la Lune, ou quant il est en sa dignité, ou quant il haste son cours quant l’en demande de la hastiveté ou de la tardiveté ou de l’accroissement des choses, ou quant il croist en conte et amenuise. Anon., Introductoire d’astronomie, ca 1260, livre II, ms. fr. 1353, fol. 61va. Aprés se ensuit Aquaires en la .VIte. meson, delquel Saturnes est sires par nature, mes par accident est Venus en cele meson. Anon., Jugement astrologique sur la naissance de Baudoin de Courtenay, ca 1260, ms. fr. 1353, fol. 101va.

Situation particulière des planètes, due aux configurations célestes auxquelles elles participent.

CAUSE NON NATURELLE CHOSE NON NATURELLE NON NATUREL De laquele paitique li offices est a curer lesaccidenset les maladies qui avienent a cors humain dedens et defors. Anon. [Roger de Salerne], Chirurgie 1, Sloane 1977, XIIIe s., fol. 10rb. Ou elle [sterilité] vient de trop grantaccident, si comme de trop repleccion ou yvresce, que l’homme yvre n’engendre pas […] Martin de Saint-Gilles, Comment. Aphorismes Ypocras, 1363, p. 126. Aucuns en sont, mais peu de fins sanguins, car pour accident prendent parties des autres complexions. Anon., Placides et Timeo 1, fin XIIIe s., p. 207-208, § 426. Phénomène extérieur à la maladie elle-même, mais qui influence son apparition et son évolution. MALADIE En français moderne: symptôme. Quant nos disons crisi qui n'est mie enterin, c'est le crisi que lesaccidenzde la maladie sont demorés aprés le crisi Anon., Traité sur les fièvres, ca 1190, fol. 83v. La .1. segont Rabi Moises en son traitié des venins, ou .3. chapistre de la .1. maniere: toutefois que nous voulons donner au propos par la bouce aucune medecine ou simple ou composte, se nous ne connoissons la beste qui a faite la lesion, nous devons regarder asaccidensdu pacient. Anon. [Henri de Mondeville], Chirurgie, 1314, chap. 1754, p. 109. De la .1.) Spasme estaccidentou maladie qui sourvient aus membres nerveus qui sont navrés ou autrement bleciés, et non mie a touz, mes seulement a aucuns, pour aucune erreur de la quele les membres navrés et les autres choses devant dites sont courves ou sont fais roides, en tant comme il ne poent estre flechis ne meus par aucune maniere, aussi comme l'en les mouvoit naturelment par devant. Anon. [Henri de Mondeville], Chirurgie, 1314, chap. 1256, p. 4. La .1. riulle : spasme estaccidentdamagable destruiant aucun des membres en tout ou em partie, le quel destruit l'operation naturel, si est aucune fois mortel. Anon. [Henri de Mondeville], Chirurgie, 1314, chap. 851, p. 206. La .5. riulle est que l'en ne doit nulle fois repairier a la cure de la plaie, tant comme l'accidentou les accisens perseverent o la plaie, et meismement si c'estoit a tous jours. Anon. [Henri de Mondeville], Chirurgie, 1314, chap. 808, p. 199. Le chaut nuist a ceulx qui en usent souvent, car il engendre effeminacion de chars, incontinence de nerfz, stupeur de pensee, flux de sang et deffaut d'esperit, esquelzaccidensla mort advient. Martin de Saint-Gilles, Amphorismes Ypocras, 1362-1363, p. 82. […] ou pour aucunaccidentde maladie, si comme nous voions es convalescens que telle vapeur a esté degastee par la malice, et pour ce leur cheent leurs cheveux […] Martin de Saint-Gilles, Comment. Aphorismes Ypocras, 1363, p. 187. Pource devons nous savoir qu'il y ha .3. ou .4.accidensqui communement sourviennent au commencement des fievres qui ne sont pas continues, est a savoir frichon, rigour, horripilation et tremeur ou tramblement de membres. Evrart de Conty [Aristote], Problemes, ca 1380, I, 29, fol. 33r. Car aulcunefoys est celle chose si hastive car par force fault laisser la propre cure de la particule pour secourir a l'accidentcomme es nerfz qui sont poins et es flus de sang des voynes et es musclez feruz et es articulacions qui sont faictes avecques playez. Nicolas Panis [Guy de Chauliac], Chirurgie, ca 1450, chap. sing. [...] ses signes [de la moelle] ouaccidenssont comme ceulx du cervel. Nicolas Panis [Guy de Chauliac], Chirurgie, ca 1450, tr. I, doct. 2, chap. 1. Car lesaccidensqui ont acoustumé de venir en solucion de continuité sont douleur, apposteme, male complexion, fievre, pruriet, spasme, paralisie, sincopisement et alienacion. Nicolas Panis [Guy de Chauliac], Chirurgie, ca 1450, tr. III, doct. 1, chap. 1. Car lesaccidensqui surmontent leur cause changent l'ordre de la cure […] Nicolas Panis [Guy de Chauliac], Chirurgie, ca 1450, tr. III, doct. 1, chap. 1. Phénomène survenant au cours d'une maladie par lequel une maladie se manifeste et caractérise. […] mais quant c’est pour cause d’apostume ou d’autreaccident, si comme il apperra aprez, elle [la marriz] est aspre et dure […] Martin de Saint-Gilles, Comment. Aphorismes Ypocras, 1363, p. 132.

Maladie, considérée surtout dans sa dimension occassionnelle et accidentelle.

Accident de l'ame PASSION Il convient parler d'une cose que phisike apeleaccidens de l'armec'est a dire que ce sont plus propres coses de l'arme que du cors, aviegne que li arme ne puisse avoir bien ne mal sans le cors, tant com il sont ensamble. Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, 1256, p. 31. Les choses non natureles sont .vi., est a savoir le air qui nous avironne, le mouvement du cors humain et le repos, le repletion et le evacuation, le mengier et le boire, le dormir et le veillier, et les passions ou accidens de l’ame. Evrart de Conty [Aristote], Problemes, ca 1380, I, 1, fol. 5r. Item appetit quant il passe l'eure qu'il doit menger, il se affoiblit et dormir superfluement et air venimeux le diminue et crapule et viandes fastigieuses et oyseuse etaccidens de l'ame. Anon. [Bernard de Gordon], Pratique Fleur de lys, ca 1470, V, 2. [...] les choses non naturellez comme sont l'aer, boire, manger, dormir, veiller, traveiller, reposser, inanition et replection et les accidens de l'ame car icelles sont causes de toutes maladies et de santé. Nicolas Panis [Guy de Chauliac], Chirurgie, ca 1450, chap. sing., 74.

Affection de l'âme susceptible d'affecter le corps.

Il s'agit de tous les phénomènes qui se produisent en même temps qu'un événement considéré au Moyen Âge comme météorologique (tremblement de terre, halo...). (J. Ducos) Et si avon dit des greignorsaccidensqui aviengnent quant lez terrez motez sont faitez. Mahieu le Vilain [Aristote], Meteores, ca 1285, II, fol. 30vb. Et dit premierement les propretez de halo et desaccidensqui aperent, et dit que halo apert plus souvent en manere de cercle entier et a la foiz n’apert pas entier, ainz apert en une portion de cercle. Mahieu le Vilain [Aristote], Meteores, ca 1285, III, fol. 33vb. Phénomène non régulier qui se produit sous l’influence de circonstances extérieures. CAUSE ACCIDENTELLE L'accident, dans le système aristotélicien, échappe au système des quatre causes et permet de "sauver le phénomène". Cette notion a été généralisée à l'ensemble des phénomènes naturels et, selon les domaines a pris des acceptions variées, spécifiques à chaque domaine. (J. Ducos) En aucun mouvement se fredeur est fete, ce n'est pas proprement pour tel mouvement, mais est paraccidentparce que la vraie cause de fredeur est renouvelee par ce mouvement si comme par souffler ou venter. Nicole Oresme [Aristote], Livre du ciel et du monde, 1377, II, 15, p. 436. Ypocras nous ensaigne pronostiquer par ungaccidentsur la venue de manie ou alienacion de pensee. Martin de Saint-Gilles, Comment. Aphorismes Ypocras, 1363, p. 120. Et supposé que telles fleurs defaillent naturelment, c’est assavoir ou temps que elles sont restraintes pour cause de l’aage, ou quant elles defaillent d’accidentpour quelleconques choses, elles podagrissent ou sont arthetiques, et especialment quant elles defaillent d’aucune cause accidentelle […] Martin de Saint-Gilles, Comment. Aphorismes Ypocras, 1363, p. 180. Aprés se ensuit Aquaires en la .VIte. meson, delquel Saturnes est sires par nature, mes par accident est Venus en cele meson. Anon., Jugement astrologique sur la naissance de Baudoin de Courtenay, ca 1260, ms. fr. 1353, fol. 101va. Cause qui n'est pas régulière ni conforme aux lois de la nature. Or est la terre contraire au feu non pas selon sa substance, mes selon sesaccidens, car elle est froide et la matiere de elle peut estre faite chaude et convertie en feu. Nicole Oresme [Aristote], Livre du ciel et du monde, 1377, II, 8, p. 360. Propriété d'un corps naturel, qui est acquise par une cause accidentelle. PASSION Toutes passions ouaccidenscorporels sont divisibles en II manieres, i.e. selon espece ou selonaccident: selon espece, si comme couleur dont les especes sont blanc et noir; et selonaccidentse le subject ouquel est tel passion ou accident est divisible. Nicole Oresme [Aristote], Livre du ciel et du monde, 1377, III, 3, p. 590.

Modification de la matière provoquée par une cause non régulière.