nom fém.
date ARISTOLOCHE
FEW XXV 232a : aristolochia ARISTOLOCHE RONDE ou ARISTOLOCHE LONGUE ARISTOLOGE […] si comme dit Avicene, ou IIIè du Canon, en la XXIè fen, ou chapitre des signes de masculinité ou de feminité si sont, prenezaristologelongue ronde [une]once et demie ou environ et la triblez et confisez avec miel, et la mettez par dessoubz en la marriz de la fame, du matin jusques a midi; et se la fame sent sa sallive douce, c’est signe qu’elle est ensainte de masle […]. Martin de Saint-Gilles, Comment. Aphorismes Ypocras, 1363, p. 123. Cette herbe*, que ce soit dans la variété longue ou ronde, en tant qu’elle permet de pronostiquer le sexe de l’enfant à naître. ARISTOLOGE D'après P. Dorveaux dans son édition de l'Antidotaire Nicolas, l'aristolocheest une plante ligneuse dont la racine a des vertus médicinales. On utilisait les racines d’aristologes longues ou rondes. Elles étaient employées comme tonique et apéritive. La plante tient son nom du fait que les Anciens attribuaient aux racines des espèces qu’ils connaissaient la propriété de favoriser un bon accouchement ainsi que l’écoulement des lochies et des règles. D'après le TLF,aristolochevient en effet du grecαριστολοχια, composé deαριστοζ: « très bon » et d'λοχεια: « accouchement ». Remarquons que GdfC cite un extrait de laChirurgiede Bruno de Lopngoburgo (traduction française) dans lequel apparaît le terme. Remarquons, en suivant le TLF, qu'une concurrence s'est créée en latin entre les formesaristolochiaetaristologia, d'où sont calquées les formes du français médiévalaristologeetaristologie. [I. Vedrenne-Fajolles]. Li ancien dirent que on doit faire a pleuresin cauteres de racines d'aristologe, et en teil maniere [...]. Anon. [Albucasis], Cyrurgie, ca 1250, fol. 14ra. Se impedige est mult impetueuse, fai inunction de amandes ameres trivlees et destemprees et de ferine de lupins ygalment onces .v., de la semence d’eraule,aristologe, soufoine noire ygalment onces .11., trivle et destempre o vin aigre et oing. Jehan de Prouville [abbé Poutrel], Chirurgie, ca 1300, fol. 54r. Cette herbe* en tant qu’elle entre dans de nombreuses préparations médicinales, en particulier contre l’impétigo et la pleurésie. ARISTOLOCHE RONDE. ARISTOLOGE REONDE ARISTOLOGE ROONDE ARISTOLOGIE REONDE On remarquera que l’aristoloche ronde présente en grande partie les mêmes indications que l’aristoloche longue dans la pharmacopée médiévale. C’est ainsi que l’on retrouve le traitement des maladies et atteintes de la peau (chancre et chairs corrompues pour l’aristoloche ronde, pustules pour l’aristoloche longue), des venins (que ce soit à l’aide d’aristoloche ronde ou longue), et la dimension confortante* pour le foie (les deux sous-espèces semblant avoir la même efficacité). Le caractère proche de ces indications explique sans doute que, dans un certain nombre de recettes, la plante soit indiquée sans mention de sous-espèce ou que l’on trouve les deux adjectifs spécifiants réunis pour caractériser le nom, dans une formulation du typearistologie longhe et la reonde, ce qu’il faut sans doute interpréter non comme une marque d’erreur ou d’ignorance mais comme la confirmation de l’interchangeabilité des deux sous-espèces dans un certain nombre de traitements. [I. Vedrenne-Fajolles] S’il avient donc que li chancre soit entor le col et ne mie viez fai li tel oignement: [...] Et se cest oignement ne vaut, met iceste poudre qui vaut a mengier chancre : Pren eleboire blanc,aristologe roonde, si en fai poudre et si la lies sus la chancre. Anon. [Roger de Salerne], Chirurgie 1, Sloane 1977, XIIIe s., fol. 27ra. Aristologeest une herbe. .ij. manieres en sunt : longue et reonde. L'une et l'autre est chaude et seche el segont degré. [...] La[aristologe] roondevalt en plusors medecines et valt mielz : el dellie et degaste venim. Ele manjue malvaise cher soit en plaie soit en festre [...]. Anon. [Matthaeus Platearius], Livre des simples medecines, 2nde moitié du XIIIe s., p. 15. Por delivrer la fame de sa porteüre. Prenez la racine d'aristologe reonde[...]. Anon. [Matthaeus Platearius], Livre des simples medecines, 2nde moitié du XIIIe s., p. 15. Le foie confortent ces choses : [...], cuscute, mege de lait de cievre,aristologielonghe et la[aristologie] reonde, capilli veneris, ceterac... Jofroy de Waterford, Secret des Secrets, Diet., ca 1300, l. 691. A la morsure des quiex la cure particulier et propre, outre la maniere d'ouvrer et les ruilles generaulz assignees par dessus, est : donner pocions, si comme triacle frés et choses semblables, ou caillier de lievre d'une .3. jusques a .3.1. et demie, ou assa fetida .3.3., ou la vete de cierf seche triblee .3.1., ou de semence de següe, ou de semence de pomme citrine, c'est a savoir d'orenge, ou d'aristologe roonde, ou buere (vieil), ou cailliers de cerf, et mout autres choses. Anon. [Henri de Mondeville], Chirurgie, 1314, chap. 1824, p. 127. Variété de forme plus arrondie de cette plante, en tant qu'elle entre dans de nombreuses préparations médicinales, notamment pour lutter contre le chancre et les chairs corrompues* ou contre les venins et pour conforter* le foie. ARISTOLOCHE LONGUE. ARISTOLOGE LONGE ARISTOLOGIE LONGHE ARISTROLOGIE LONGUE On remarquera que l’aristoloche ronde présente en grande partie les mêmes indications que l’aristoloche longue dans la pharmacopée médiévale. C’est ainsi que l’on retrouve le traitement des maladies et atteintes de la peau (chancre et chairs corrompues pour l’aristoloche ronde, pustules pour l’aristoloche longue), des venins (que ce soit à l’aide d’aristoloche ronde ou longue), et la dimension confortante* pour le foie (les deux sous-espèces semblant avoir la même efficacité). Le caractère proche de ces indications explique sans doute que, dans un certain nombre de recettes, la plante soit indiquée sans mention de sous-espèce ou que l’on trouve les deux adjectifs spécifiants réunis pour caractériser le nom, dans une formulation du typearistologie longhe et la reonde, ce qu’il faut sans doute interpréter non comme une marque d’erreur ou d’ignorance mais comme la confirmation de l’interchangeabilité des deux sous-espèces dans un certain nombre de traitements. [I. Vedrenne-Fajolles] Si covient au premier quant eles apperent que on faice cautere sus chescun chief de la pustule : un cautere subtil de fust de mirte, de coi li pointe soit emprise au feu, ou de racine dearistologe longe, ou au cautere lenticulaire. Anon. [Albucasis], Cyrurgie, ca 1250, fol. 8va. Prenés [...] de oppopanac .ii. onces, dearistrologie longueune once, oile d'olive livre et demie et ferés vostre emplastre en ceste manière... Jean Pitard, Réceptaire, ca 1300, fol. 25ra. Le foie confortent ces choses : [...], cuscute, mege de lait de cievre,aristologie longheet la reonde, capilli veneris, cétérac [...]. Jofroy de Waterford, Secret des Secrets, Diet., ca 1300, l. 691. [Galien ou .12. de Megategne mout recommende les aus] a tous venins frois ; et aident aus chaus et rachine de mandragore triblee .3.2 avec .1.3. de miel, etaristologe longetriblee coulee .3.1. et . b. ovec vin, […]. Anon. [Henri de Mondeville], Chirurgie, 1314, chap. 1760, p. 112. Variété de forme plus allongée de cette plante, en tant qu'elle entre dans de nombreuses préparations médicinales, en particulier contre les pustules ou les venins et pour conforter* le foie. ARISTOLOGE Aristolochia longa L. et Aristolochia rotunda L., Aristolochiées. [X] D'après P. Dorveaux dans son édition de l'Antidotaire Nicolas, l'aristolocheest une plante ligneuse. La plante tient son nom du fait que les Anciens attribuaient aux racines des espèces qu’ils connaissaient la propriété de favoriser un bon accouchement ainsi que l’écoulement des lochies et des règles. D'après le TLF,aristolochevient en effet du grecαριστολοχια, composé deαριστοζ: « très bon » et d'λοχεια: « accouchement ». Remarquons, en suivant le TLF, qu'une concurrence s'est créée en latin entre les formesaristolochiaetaristologia, d'où sont calquées les formes du français médiévalaristologeetaristologie. Le français moderne a opté pouraristoloche, plus proche de l’étymon. D’après notre protocole d’édition, c’est donc la forme de la vedette, quoique cette forme n’apparaisse pas dans notre corpus. [I. Vedrenne-Fajolles]. Aristologeest une herbe. .ij. manieres en sunt : longue et reonde. L'une et l'autre est chaude et seche el segont degré. [...]. Anon. [Matthaeus Platearius], Livre des simples medecines, 2nde moitié du XIIIe s., p. 15. Herbe* chaude* et sèche* qui présente deux variétés, l'une plus ronde, l'autre plus longue.