nom fém.
date AQUOSITÉ
FEW XXV 76a : aquosus [...] le vin de grappes blanches est premierement blanc pouraquosité, c’est a dire pource que il tient de l’eaue [...]. Anon. [Pietro de' Crescenzi], Livre des prouffitz champestres et ruraulx, 10227, 1373, IV, chap. 47, fol. 100r. Qualité de ce qui est aqueux*, en parlant du vin. Et sachiez que sa fetulences terreenque il faut oster et diminuer et lui bien purger par sublimacion afin que il ne cree coulour per se en la projection et que il ne ait pasaquositéfugitive. Anon. [Pseudo-Arnaud de Villeneuve], Le Rosaire des philosophes, XIVe s., p. 89.

Qualité caractéristique de l'élément* qu'est l'eau.

ACQUOSITÉ ACOSITÉ L’urine est salee, por ce que avec celeaquositéqui ne se torne pas a norrir les membrez se mesle aucune chose qui salee la fet et amere, sicomme il apert es urinauz : quant l’urine i est reposee, il i apert .I. limon qui par aventure la fet salee. Mahieu le Vilain [Aristote], Meteores, ca 1285, II, fol. 21vb. De la connoissance des signes qui vont devant le nessement de desatrempance et de chose semblable es plaies, des quiex il est (a savoir qu il sont) mout, si comme aucuneaquositéclere ou rouge, ausi com laveure de cha, issant de la plaie, douleur, rougeur, enfleure et choses semblables qui ne sont pas encore moult creues Anon. [Henri de Mondeville], Chirurgie, 1314, chap. 801, p. 197. De la veine ki li viennent .2. veines concaves dites porri uritides ou chenaux des reins. Et chascun rein a une de ces veines. Ces porri uritides entrent en la substance spermatique et ou milieu des reins, et leur portent de la dite veine l'acositéde l'orine, la quele n'est pas du tout desnuee du sanc. Anon. [Henri de Mondeville], Chirurgie, 1314, chap. 453, p. 117. Quant le foye est plain d'acquositez, et elle va a la panne, adonc le ventre est empli d'eaue et c'est signe de mort. Martin de Saint-Gilles, Amphorismes Ypocras, 1362-1363, p. 102. Ydropisie, dont il est III especes ; l’une qui est dicte yposarcha, qui est causee de fleumasies etaquositezet en tous les membres ; l’autre espece est dicte asclites, et est causee de colleccion d’acquositéenviron le ventre ; et l’autre est dicte timpanistes, et est causee de ventositez environ le ventre. Martin de Saint-Gilles, Comment. Aphorismes Ypocras, 1363, p. 177. […] et sont III manieres de ydropisie, yposarcha, qui est causee de superfluitez aquatiques par tout le corps ; et l’autre espece ou maniere d’ydropisie est timpanistes, qui est causee de ventositez en plus, d’aquositezen moins, et est infflacion environ le ventre, et sonne le ventre aussi comme une bouteille qui est vuyde, ou un tabour quant on le fiert des doiz ; l’autre espece est asciltes, qui est causee d’acquositezen plus grant partie, et de ventositez en mendre, et est l’enfleure environ le ventre et pou es autres membres ; […]. Martin de Saint-Gilles, Comment. Aphorismes Ypocras, 1363, p. 189. Et la cause si est car telle toux si est causee, comme dit Galien ou comment, quant l’aquositéde telle ydropisie est creue e multipliee qu’elle redonde aux cannes du poulmon, et la vertu du poulmon sent son nuisement et se est [prop. corr. Lafeuille : efforce] a bouter hors telle matiere et est causee telle [toux] qui est signe que la vertu du foye et des autres membres nutritifz est faillie, et ne peut riens maiz convertir en bonne humeur, maiz tout en fleumasies etaquositez; […]. Martin de Saint-Gilles, Comment. Aphorismes Ypocras, 1363, p. 189. […] et en sont III especes [de ydropisie] ; yposarcha, qui est de fleumasies par tout le corps et est le pacient enflé partout ; et timpanistes, qui est causee plus de ventositez ; et alscites, qui est plus causee d’acquositez; et les alscites sont plus es parties du ventre et pou ailleurs ; et tout cecy a esté dit plusieurs foiz […]. Martin de Saint-Gilles, Comment. Aphorismes Ypocras, 1363, p. 189. Toute matière froide et humide, s'apparentant à l'eau et à l'intérieur du corps. La cotele dont est lubrique et visqueuse et n'est pas proprement moiste de humidité qui soit de grant vertu car la soubtilleaquositéen est toute exalee. Evrart de Conty [Aristote], Problemes, ca 1380, XXV, 11, fol. 117v. Matière subtile* dont les qualités, froide et humide, s'apparentent à celles de l'eau.