nom masc.
date COQ-1
FEW II 1169b : coquus COG La citation propose le portrait du coq parfait pour un élevage dans une basse-cour. [F. Vigneron] Lescogsdoivent estre hauls et grans et de bonne poitrine, rouge crestre, court bec plain et agu, les yeulx hardis et noirs, a paille rouge, le col de diverses couleurs ou sur, lor cuisses courtes, hanche velue, les ongles grans, queue a pluiseurs pennes, souvent chantans, voulentiers bataillans, et qui n’aient paour des bestes qui viennent aux geliniers, ainchois se combatent pour leurs gelines garder. Anon. [Pietro de' Crescenzi], Livre des prouffitz champestres et ruraulx, 10227, 1373, IX, 86, fol. 243v.

Oiseau mâle élevé par l'homme, notamment pour que les gélines* aient des poussins.

Crête de coq CRESTE DE COQ CRÊTE Se la matiere [de plaie, d’apostume] est froide et tu la veus murer, pren levain, sel, commin etcreste de cocou d’eue u d’anete cuit ensanle et le met deseure. Jehan de Prouville [abbé Poutrel], Chirurgie, ca 1300, fol. 3r. Excroissance sur la tête du coq, dont la matière s’utilise dans la préparation d’un remède accélérant l’évolution favorable d’une plaie ou d’un apostume. COC Cocest un oisel qui maint entre les homes touzjors, et par sa voiz mostre les muemenz dou tens ; ja soit ce que dedenz la nuit il chante plus haut et plus orgoillousement, mes vers le jor chante plus cler et plus soef, mes il bat son cors a ses eles avant que il chante .iii. foiz. Brunetto Latini, Tresor, 1268, I, 173, 1, p. 286. Ausi en oisias ceus qui ont les pennes dures sunt fort et coragous, comme licocs; et ceus qui ont les pennes molles sunt powerous comme sunt les courliers. Jofroy de Waterford, Secret des Secrets, Diet., ca 1300, p. 256, CLVIII. Oiseau domestique mâle, qui porte une crête rouge, vit avec plusieurs gélines*, qu’il défend et nourrit, et dont le chant rythme les différents moments du jour et de la nuit ; il est de complexion* chaude* et sèche*. COQ GELINIER CHAPON En l’escripture le chapon est appellécoq gelinierqui pour la perte de ses genitoires est tout mué en sa complexion, car quant il est chastré il pert sa creste et sa hardiesce et sa voix et son chant et ne met point de difference entre les heures de la nuit et ne se combat point et couve les poucins aussi comme une geline et jouant l’office de la femelle en nourrissant les poucins d’autruy. Il contrefait la vois de la geline en appellant les poucins et s’acompaingne avec les gelines et mangüe leur viande et s’encresse avec elles mais il ne les nourrist pas aussi comme fait le coq. Jean Corbechon [Barthélemy l’Anglais], Proprietés de choses, 1372, XII, 18, fol. 173vb. Coq que l'on a castré, chapon. BASILE COQ BASILE COC BASILIQUE Cette dénomination du basilique apparaît comme une désignation populaire (cf. "Le Bestiaire, version longue attribuée à Pierre de Beauvais", éd. C. Baker, Paris, 2010). Elle est manifestement liée au récit de la naissance de l'animal. En effet, selon la version longue du "Bestiaire", cette bête merveilleuse sort d'un oeuf pondu par un coq et couvé par un crapaud. Elle régne sur tous les serpents, comme le lion sur les autres animaux. Non seulement elle tue tous les hommes et les animaux qui croisent son regard, mais de plus, son contact rend la terre et les arbres stériles. Pour le vaincre, il faut lui renvoyer son propre regard au moyen d'un objet en verre ou en cristal. Une beste est qui est apeleebasile coc. Phisiologes nos dist de sa naturre comment il naist, si nos fait a entendre que il naist de l'oes d'un coc. Pierre Beauvais, Bestiaire, 3e quart du XIIIe s., av. 1268, 34, p. 182. Animal qui a la tête et le cou d'un coq sur un corps de serpent, capable de tuer l'homme par son seul regard, basilique.