nom masc.
date CRISNON
FEW XVI 392a : *krîsan [Traitement contre la morphée blanche] au quart [jour, à partir du lendemain de l’issir] fai plus fort chose, fai donc sacrification sus le liu et met desus pourre faite de castore, d’ermedatiles, staphisacre ou fai pourre decrisnonset met desus (ou met desus) pierre lazile et la destempre o jus de flamme et le fai sechier au soleil et pourre de rechief et pourre autre fois ; ceste pourre trespasse jusqu'a la vive char et despieche le gros fleume et la malvaise char. Jehan de Prouville [abbé Poutrel], Chirurgie, ca 1300, fol. 52v. Ce petit animal, en tant que réduit en poudre, il entre dans la composition d’un remède contre la morphée* blanche. CICADES Le manuscrit de base de l'édition présente la leçon 'trisnon', corrigée d'après le 'Bestiaire d'amour' de Richerd de Fournival, auquel est empruntée la description. Selon Craig Baker (p. 339 de l'édition), cette dénomination du grillon est bien attestée dans l'aire picarde, tandis que 'gresillon', présent dans le ms. V du 'Bestiaire', est un terme de l'Ouest. Voir G. Roques, 'Gresillon et les dénominations du 'grillon' en français médiéval', Travaux de linguistique et de philologie, t. 38, 2000, p. 7-25. Une petite bestelete [est] qui est apelee[c]risnon. Phisiologes nos dist que sa nature est tele qu’il aime tant le canter qu’il en pert son mangier et qu’il s’entroblit tot en chantant, et s’en laise a pocachier et muert tot en chantant. Pierre Beauvais, Bestiaire, 3e quart du XIIIe s., av. 1268, XIV, p. 159. Petit animal qui chante continuellement.