nom masc.
date CUMIN
FEW II-2 1526a : cuminum COMIN COMMIN COMMYN COUMIN Puis met par defuer l'oil estoupes ou lainne moillie en oile roset et en abun d'uef, et lie avec l'oil sain. Nos, et cil qui sont de nostre tens, mettons suscominbroiet avec abun d'uef. Anon. [Albucasis], Cyrurgie, ca 1250, fol. 24va. Se il avient qu’[19ra] aucun ait sanc en l’oel par hurteure ou par tel chose, pren eue [cire, HEV] virge et poudre faite decommynet mesles ces choses ensamble et fai emplastre. Anon. [Roger de Salerne], Chirurgie, ca 1400, § 40. […] et li [a l’enfant né] doit on faire trenchier le boutin au lonc de .IIII. paus, et metre par deseure pourre de sanc de dragon, et de sarcacol, et decoumin, de mirre, et .I. drapel de lin moullié en oile d’olive, et c’est li ensegnemens de maint philosophe […] Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, 1256, p. 74. Certes, la Saracine de Meschine guari meschine, mei veant, que tute fu chauve et out perdu les peilz des surcilz. Ele prist persil et sauge et tribla forment et bulli en blanc vin medlé od grese de porc. Quan i fu bient bulli, la grese de sus culli en un altre pote, puis pristcuminet mastic et tribla od mués de hof quit en eve. Dunc les bulli ensemble et fu cum unguent et uinst : les surcilz et la teste li revindrent. Issi poez faire quant vus volesz [sic] que peilz vus creisent. Anon., Ornement des Dames, ca 1285, XIIIe s., p. 38. Saciés que apostume et enfleures vienent a le fie es mameles de caude humeur comme de froide, a la fie de lait amoncelé ; se l’apostumes est blans ou pers, ce est de lait amoncelé. A ce valent lentilles et semence de lin confite aveuc oile rosat ; aussicomminspourrés, mellés o miel, vaut a ce. Jehan de Prouville [abbé Poutrel], Chirurgie, ca 1300, fol. 25r. Al poumont vallent cestes choses : [...] calamente, origanum, enula, genciane,coumin, anise, centaure, reubarbe […] Jofroy de Waterford, Secret des Secrets, Diet., ca 1300, l. 597. [Galien ou .12. de Megategne mout recommende les aus] a tous venins frois ; et aident aus chaus et rachine de mandragore triblee .3.2 avec .1.3. de miel, et aristologe longue triblee coulee .3.1. et . β. ovec vin, et rachine de yreos .3.2., et semenche d'ache .3.3. ovec vin, [et]couminpulverisé .3.4. ovec vin ou eaue, et anis autresi, et eaue de decoction de chancres de fleu[v]e et de miel cru .3.3. ovec .3.1. d'uile [de] rose et de canele triblee.3.1. et . β., [et de semence de fenoil] .3.2. ovec eaue froide, et semence de rue domestique ou sauvage .3.2. et .β. ovec vin, et le caillé de lievre .3.β. jusques a .3.1. et demie ovec .1. petit de vin aigre. Anon. [Henri de Mondeville], Chirurgie, 1314, chap. 1760, p. 112. Pur roigne, pernez suffre ecomin, si le triblez ensemble. pois si prenez jus de la racine de parele, si boillez bien od bure freis sanz sel et quant il est bien boilli si le metez a val pois tost après metez les poudres dedenz si le movez bien pois si le metez en boistes. Anon. [Pseudo-Hippocrate], Le livre Ypocras, 1ère moitié du XIVe s., fol. 179r. Toutcommin, soit privé ou sauvage, vault en moult de medicines, et par especial pour l’estomac, de qui il degaste l’enfleure et oste la doleur des boyaus et garist des tranchoisons qui sont dedens les entrailles. Jean Corbechon [Barthélemy l’Anglais], Proprietés de choses, 1372, XVII, chap. XXXVIII. […] on feroit bien par art que une medecine, qui deveroit esmouvoir le ventre de sa nature, esmouveroit le orine et multeplieroit, si comme Avicennes dit, et ausy Mesué, de le auctorité de Galien, decommin, du quel il dit que par forte trituration et pulverisation, il, qui est laxatis du ventre, devient provocatis de orine. Evrart de Conty [Aristote], Problemes, ca 1380, I, 40, fol. 39v. Cette semence* en tant qu'elle est utilisée contre les douleurs d'estomac et d'intestin, contre la toux, et en tant qu'elle provoque l'urine ; elle peut aussi entrer dans la composition d'emplâtres. COMIN COMMIN COMMYN COUMIN OMONE Taxinomie moderne: Cuminum cyminum L., Cumin, famille des Ombelliferae de la méditerranée. Commin, selon Diacorides, est une semence aromatique et de bonne odeur qui a une pale couleur ; et si est chaut et sec ou secont degré. Jean Corbechon [Barthélemy l’Anglais], Proprietés de choses, 1372, XVII, chap. XXXVIII. Semence de couleur pâle d'une herbe* aromatique de qualité* chaude* et sèche*. CUMIN DOUX ANISUM ANIS FENOUIL ROMAIN COMIN DOUZ En français moderne, on utilise les appellationsanisouanis vert. Taxinomie moderne: Pimpinella anisum L. (famille: Apiaceae). Les textes médiévaux sont généralement peu prolixes pour décrire les plantes; dans le cas de l'anis, ce qui ressort, c'est la ressemblance avec le fenouil, comme en témoigne l'Alphitadans sa notice latine (éd. J. L. G. Mowat,Oxford, Clarendon Press, 1887,s. v. Anisum, p. 10). On note aussi que l'ancien français emploie parfois la locutioncumin doux, ce qui évite les confusions avec le premier sens du nomcumindésignant le Cuminum cyminum L. [F. Vigneron] Aniz est chauz et sès el terz degrez, et le claime l'en par autre noncomin douz. C'est la semence d'un[e] herbe que l'en claimme par cest non meismes. Anon. [Matthaeus Platearius], Livre des simples medecines, 2nde moitié du XIIIe s., p. 10. Anis [...] Il est appellé par aultre nom doulx commin. Anon., Grant herbier (Secrets de Salerne), XVe s., 36. Herbe* qui ressemble au fenouil, anis. CUMIN DOUX ANISUM ANIS FENOUIL ROMAIN COMIN DOUZ Comme c'est souvent encore le cas en français moderne, par métonymie, le nom de la plante est aussi le nom du fruit. [F. Vigneron] Aniz est chauz et sès el terz degrez, et le claime l'en par autre noncomin douz. C'est la semence d'un[e] herbe que l'en claimme par cest non meismes. Anon. [Matthaeus Platearius], Livre des simples medecines, 2nde moitié du XIIIe s., p. 10. Les graines produites par cette herbe*.