nom masc.
date CALADRE
FEW II 95a : caljo- Caladresest un oisel tot blanc et son polmon garist des oscurtez des iauz ; Brunetto Latini, Tresor, 1268, I, 155, 1, p. 268. Et se uns hom eust les ex corans ne raeillans, licaladresest de tel nature que il gariroit les ex par vertu de Deu qu'il a en lui et en sa cuisse, s'on li touchast. Pierre Beauvais, Bestiaire, 3e quart du XIIIe s., av. 1268, V, p. 147. Kaladreselon Aristote est un oisel tout blanc qui n'a riens de noir sus soy, de qui la basse partie de la cuisse vault contre la chaleur des oeilz. Jean Corbechon [Barthélemy l’Anglais], Proprietés de choses, 1372, XII, 23, fol. 174v-175r. Cet oiseau, en tant qu'il a le pouvoir de soigner les yeux. KALADRE À la suite duPhysiologus, les bestiaires attribuent au caladre le pouvoir de guérir tous les malades par son seul regard, à condition qu'ils ne soient pas déjà condamnés : dans ce cas, il se détourne d’eux. Cet oiseau merveilleux a été rapproché de l’alouette, sans doute parce que "calandre" est le nom d’une variété d’alouette méditerranéenne. Cette identification n'est pas confirmée par les bestiaires et les encyclopédies médiévales, qui consacrent à ces oiseaux des notices distinctes (alauda/calandris/caladrius dans les encyclopédies latines). Jean Corbechon souligne d'ailleurs à la suite de Barthélémy l'Anglais la distinction entre le caladre des bestiaires et l'oiseau chanteur nommé "calendre". Voir CALANDRE. Par conséquent, il n'y a pas lieu de chercher une identification du "caladre" à un oiseau réel. cf.Le Bestiaire, version longue attribuée à Pierre de Beauvais, éd. C. Baker, Paris, 2010, p.328-329.Le nom "caladre" est en général masculin, même si on peut le rencontrer au féminin, par exemple dans l'oeuvre de Richard de Fournival, sans doute sous l'influence de la "calandre" (Richard de Fournival,Le Bestiaire d'Amour et la Response du Bestiaire, éd. G. Bianciotto, 2009, p.296). [C. Rochelois] Caladresest un oisel tot blanc et son polmon garist des oscurtez des iauz ; de cui la Bible comande que nus ne manjue pas. Brunetto Latini, Tresor, 1268, I, 155, 1, p. 268. Uns oiseaus [est] qui est apeléscaladres. Pierre Beauvais, Bestiaire, 3e quart du XIIIe s., av. 1268, V, p. 147. Il a difference entre cest oysel qui est appellekaladreet l'autre oysel qui est appelle kalendre, qui chante moult bien aussi comme fait le merle et la mauviz. Jean Corbechon [Barthélemy l’Anglais], Proprietés de choses, 1372, XII, 23, fol. 175r. Oiseau blanc qui porte des cornes droites et qui a le pouvoir de prédire la mort et de guérir certaines maladies par le regard.