nomen
date ENULA
ENULLA Bien que la forme enula soit différente de celle de l’étymon, inula (voir FEW IV, 784b), traditionnellement admis, il s’agit néanmoins bien ici d’un nomen dans la mesure où le i bref du latin est simplement passé à e fermé lors du bouleversement vocalique. Le mot aunée étant attesté en ancien français, c’est probalement comme un nom savant que ce terme a été considéré par le scribe. [C. Silvi] Al poumont valent cestes choses : [...] enula, genciane, coumin… Jofroy de Waterford, Secret des Secrets, Diet., ca 1300, l. 589-97. L’estomac grievent cestes choses : [...] enulla, eble… Jofroy de Waterford, Secret des Secrets, Diet., ca 1300, l. 652-56. A ce aussi sert [= a la conservation de la vessie] soy oindre des vuiles qui s'ensuient vuile d'une herbe que nous nommons lionne et les phisiciens l'apellent emula[l.: enula!] Anon. [Guido Parato], Regime de santé, 1459, 30v.

Cette herbe*, en tant qu’elle a des effets sur les membres*.

LIONNE ENULE AUNÉE

Taxinomie moderne: Astéracées, lnula helenium (L.), Aunée.

Enula est chaude en la fin del tierz degré et moiste el premier. .ij. maneires en sunt : de cortil et champestres. Anon. [Matthaeus Platearius], Livre des simples medecines, 2nde moitié du XIIIe s., p. 79, § 443. Enula, c’est une herbe que l’en appelle eaune. Il en est .ii. manieres, l’une est dite ortholana, qui croist es jardins ; l’autre est dite enula campana, c’est eaune qui croist en plains champs. Anon., Grant herbier (Secrets de Salerne), XVe s., p.63, n° 174.

*Herbe des lieux humides, à fleurs jaunes, dont la racine est aromatique et tonique, grande aunée.