La théorie de la musique héritée de Pythagore repose sur des calculs de proportions, comme on peut le voir avec la définition du diapason. C'est en quoi la musique relève du quadrivium [J. Ducos].
Et ces proporcions ne sont pas toutes consonantes, mais tant seulement .IIII. desquelles les premiers nombres different par seule unité et n'est ainsi de quelcunque autre proporcion armonique. Et de ces .IIII. proporcyons est dyapason ou double qui est de .II. a .I.; l'autre est dyapente qui est de .III. a .II.; la tierce est dyathesaron qui est de .IIII. a .III.; et Ia quarte est ton qui est .IX. a .VIII.
Nous devons entendre que les musiciens mettent communement.V. manieres de consonancie, desquelles la première est dyapason appellee, qui se despend de la proporcion double, pour ce que tout les sons qui, comparé ensemble, ont tel regard et telle proporcion ly un a l'autre comme .II. ont a .I. ou .IIII. a .II. , sonnent dyapason. Et pour ce est elle des musicines assez communment appellee une double.
Nous trouverons aussi entre les sons qui font dyapason une conformité merveilleuse et sy grande qu'il semble des deux sons que ce ne soit un seul son proprement, tant sont avenant et bien seant ensembe, de leur droite nature.
Ainsi appert il donc clerement, par raison et par experience, que la cononancie de diapason doit estre dite la premiere de toutes et la plus excellente en dignité, et nature mesmez le nous apprend par le procès des nombres, comme il est dit.
Une des consonances* de la musique qui repose sur une proportion de 1 à 2.
Nous devons oultre aussi la corde .a. j. partir en deux equalx parties ou point de .q. et lors fera la a corde .a.q. comparee a .a.b. bisdyapason ou dyapason double, pour ce que toute la corde .a.b. est a celle quadruble, de laquelle quadruble proporcion vient dyapason double.
Quadruple proportion entre des notes, qui double le *diapason, double octave.