nom masc.
date SORT
FEW XII, 119b sors PART PARTIE Dans la première citation d'Hagin, le "sort le bon" correspond à la part de fortune. (JP Boudet) Le sort de la Lune : soustrai le lieu du Soleil en son signe en gré drois du lieu de la Lune en son signe ; et surcroisement qui sera entr’eus, acrois sur le gré le germinant ; et ou lieu que istra iluec le sort, celi est apelé le sort le bon. Ainsinc dois tu faire ensamble le né de jors, et s’il est de nuis, soustrai le lieu de la Lune du lieu du Soleil et le surcroissement acrois sur le gré germinant, et iluec sera le sort le bon. Hagin le Juif [Abraham even Azre], Commencement de sapience, 1273, p. 114, ms. fr. 24276, fol. 57vb. Et si la Lune est en ce signe [le Bélier], ou son sort ensemble une des estoiles males, ce enseigne sur rongne male, et sur liepre, et sur doison d’oreilles, et eschauvissure et fenestrure. Hagin le Juif [Abraham even Azre], Commencement de sapience, 1273, ms. fr. 24276, fol. 5rb.

En astrologie, point virtuel ayant une signification particulière, calculé en ajoutant à la longitude d’un point important de la carte du ciel (par exemple l’ascendant) l’écart angulaire séparant deux planètes ou deux autres points.

Apprés ychi est a veoir d’unne maniere que le Deable a pour decevoir gent que nous disons sort, et cecy se puet faire quant il avient auncunne dobte entre gent ou pour deviser ou pour distribuer ou pour assigner aucune chose as quellesque personne et on ne puet trouver plus seure maniere ou plus briefve on se met a sors, que on dit en langage commun los. Et est quant on baille aucuns brives entre pluseurs et il sont pareil, fors quant ad ce qui est escript dedans, ou buchetes a traire la plus longue, ou geter dés a plus de poins, et ainsi de pluseurs autres manieres qui puelent eschoir en maint cas, dont auncunne fois il est chose qui n’est pas mout perilleuse et auncune fois il y a peril pour les causes qui s’ensievent Laurent Pignon, Contre les devins, 1411, p. 244. A l’autre arguement qui fait mencion de sors, je m’en veul passer briefment, ja soit ce que les docteurs en parlent habundaument ; et dy que, posé que sors fussent licites quant a diviser ou quant a conseillier, si comme est a entendre l’auctorité de Proverbes alleguez, toutes fois ne sont il pas licites quant a diviner et, par especial, des fortunes avenir. Nicole Oresme, Livre de divinacions, éd. S. Lefèvre, ca 1364, p. 60, éd. Rapisarda, p. 172. Par lesquelles choses il appert que les songes sont de grande signifiance. Neantmoins a ces questions je repons et di que tu ne dois point es songes mectre de sors, ne de songes compte ne dois tenir ; et ainsi le commande la Sainte Escripture ou livre de Deuteronome ou .XVIIIe. chapitre. Jacques Legrand [Jacques Legrand], Archiloge Sophie, ca 1400, p. 56.

Décision, désignation par le hasard, pouvant être inteprétée comme le résultat d’une influence démoniaque.

Sort divisoire La premiere quant aucunne chose est a destribuer ou a conferer a aucun d’ungne compaignie, de laquelle tous sont a ce entendans actendans, tellement que on ne scet auquel la chose appliquer. On seult adonc jeter los, comme dit est, que l’on nomme sort divisoire, et en tant que telle chose a regart a aucun bien temporel seulement, n’a point de peril de conscience, senon que on y feit ou commet aucune fraude. Laurent Pignon, Contre les devins, 1411, p. 244.

Désignation par le hasard, sans intervention démoniaque.

Sort divinatoire La tierce maniere est quant on veult avoir cognoissance d’aucune chose secrete, qui l’a faite ou de ce qui est a faire ou advenir, et on n’en puet avoir par autre maniere congnoissence, on se prent a faire aucuns sors esquelx le Deable se ingere, non apelei et invisiblement et soutiement y euvre, et ceste maniere est dite sort divinatoire. Ainsi font pluseurs mauvaises gent qui font tourner .I. fuisel et noment ou le tournent pluseurs personnes, jusques a tant que il vient ad celi qui a fait le cose que on demande, adonc le fuisel se tient coy ou il tourne plus fort. Les autres gettent .I. denier en .I. bachin, ou une paelle pluseurs fois, a cascunne fois nommens aucunne des personnes que on a suspectes, ou pour cuy telle cose est faite que on veult congnoistre, et quant le denier a esté pluseurs fois ainsi getté et ne se bouge du bassin qui ne le reprent en la fin, quant on nomme cely a cuy la chose toche et on gette le denier, incontinent le Deable le reboute hors, et semble que le denier de soi isse hors, et par pluseurs telles manieres puet le Deable decevoir pluseurs gens et doner occasions de trop de ma[u]x. Ceste maniere de sors est desfandue comme mauvaise et perileuse contre la foy et contre bonne doctrine et bones meurs. Chechy, comme dit est, est appelé sort divinatoire. Laurent Pignon, Contre les devins, 1411, p. 245-246.

Désignation effectuée par des méthodes divinatoires, sous l’influence occulte du Diable.