nom masc.
date AUBUN
FEW XXIV 303b : albumen ABON ALBUN ABIN MOIEUL Sachiés que oef, de lor nature, sont tempré, mais por cho que il sont de diverse sustance, si com de l’aubunet del mioel, si devés savoir que li mioel sont caut et moiste tempreement et por ce, sont covignable à nature d’omme. Liaubunsest frois et moistes, et se cuit tart à l’estomac […] Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, 1256, p. 178. L'abonde l'oif plus est froid et gros et por ce plus durs est a defire et plus tard descent es boiaus. Jofroy de Waterford, Secret des Secrets, Diet., ca 1300, l. 1734-1735. Blanc d'œuf, en tant qu'il est moins digeste que le jaune d'œuf, en raison de sa nature froide* et humide*. […] aprés met coton moilliet enabind'uef ou en jus de p[er]si11ion sus 1'oil. Anon. [Albucasis], Cyrurgie, ca 1250, fol. 6rb. Et quant tu verras la plaie emflee, [sache] que la poudre avra la [toie] mengie et desechie. Met i adont drapeax moillez enaubund’oes, tant que la toie soit porrie et que la plaie palut aucun peu. Anon. [Roger de Salerne], Chirurgie 1, Sloane 1977, XIIIe s., fol. 17rb. Ore vus dirai un unguent que vaut a berbelettes et a lentilles et ad ale : pernez ceruse et destemprez od eve rose, et batez lealbunde ofs de geline et le cler medlez od la ceruse, et pernez puis freis seim de por nuvel et fundez en une paele et puldré de os de secche, et medlez durement et il era [sic] blanc cum neif, et metez un poi de camfre. De cest uingment uinghent les dames de Pulie lur faces cum eles volent estre bien colurez. Cest unguet vaut plus que altre blanchet. Anon., Ornement des Dames, ca 1285, XIIIe s., p. 58-60. L’autre riule est tele que on doit en esté metre sus la plaie estoupes moullies enaubund’oef ; en iver enaubunaveuc le moieul quel plaie que ce soit. Jehan de Prouville [abbé Poutrel], Chirurgie, ca 1300, fol. 2r. Prenésaubund'uef bien batu et bien escumé et jus de vervaine et emplastrés par nuit dessus et se le sanc ou la rougeur est es yeux pour cause de coup ou de bleceure, mettés le jus de la betoigne. Jean Pitard, Réceptaire, ca 1300, fol. 17vb. Leaubunausi de l’oef, qui est atempreement froit, visqueus et conglutinatif et fort aherdans sur la tumeur, comprime et estraint fort les parties d’entour, et s’est ausy pour sa froide complexion repercussis du sanc et des esperis, et les reboute arriere de l’apostume, et par ainsi il empeesce le apostume a parfaire. Et pource le loe grandement Galiens es tumeurs des yeuls. Evrart de Conty [Aristote], Problemes, ca 1380, IX, 1, fol. 150v. Blanc d'œuf, en tant qu'il est utilisé dans la préparation d'onguents ou d'emplâtres pour ses vertus calmantes et liantes. MOIEUL

L'utilisation de l'oeuf comme métaphore du monde est un développement habituel dans les descriptions du monde que l'on trouve dans les encyclopédies. Le blanc de l'oeuf correspond à une partie de l'unviers avec des signficiations variables (le ciel, la sphère de l'air, celle de l'eau...).

Et dessous celle pel si est l’aubun, qui est frois et moistes, qui segnefie l’iaue qui est sur terre, si est froide et moiste. Anon., Placides et Timeo 1, fin XIIIe s., §52, p.22. […] en voit del oef que liaubunsenclot le moieul, […] Gossuin de Metz, Image du monde prose, ca 1247, p. 92. Blanc d'œuf, en tant qu'il représente une partie du monde organisé en cercles concentriques.