nom fém.
date ACCOUTUMANCE
FEW II 1091b : consuetudo ACOSTUMANCE ACOUSTUMANCE

L'ACCOUTUMANCE constitue un concept important de la diététique médiévale, cf. Secré des segrez: "la nature heit soudain change", Jofroi de Waterford, Secré des segrez, ca. 1300, éd. Y. Schauwecker l. 225. Cf. aussi Constantinus Africanus, De communibus medico cognitu necessariis locis, in: Constantini Africani post Hippocratem et Galenum opera reliqua, impr. Basel 1536-1539, I, 23, p.19: "consuetudo diuturna mutatur in naturam..." [Y. Schauwecker].

Li forme de cest cautere si est que li malaides soit es[f.3ra]purgiez par medicine solutive mondifiant le chief .iij. nuis ou .iiij., selonc ceu que li vertus et li eaige et liacostumancedou malaide le puet soffrir; et puis fai rere lou chief dou malaide. Anon. [Albucasis], Cyrurgie, ca 1250, 2vb-3ra. Nous dirons après de mal mort qui est fais a la fie de pure melancolie et de melancolie et de salse fleume ensanle et est faite a la fie d’acoustumancesde coses melancolieuses et a la fie de l’opillations de l’esplain et pour çou k’esplaing ne puet retenir toutes les humeurs melancolieuses, eles descendent ou bas environ les cuisses et font vessies qui sont apielees mort mal… Jehan de Prouville [abbé Poutrel], Chirurgie, ca 1300, fol. 60v-61r.

Manière habituelle d'agir, de faire, de sentir du malade, en tant qu'elle est à prendre en compte par le médecin.

Pour ceste raison dit Ypocras que les choses acoustumees de lonc tans, suppose meismes qu’elles soient pires en elles, font mains de moleste et de grief a nature, de quoy il avient que li ethiques, pour la longue acoustumance de sa fievre, ne sent point la chaleur. Evrart de Conty [Aristote], Problemes, ca 1380, I, 45, fol. 45r. Fait d’avoir acquis une pratique, une capacité, par répétition, en parlant d’éléments qui en principe sont nuisibles au corps humain.