verbe trans.
date ARROSER
FEW XXV 334a : *arrosare ARROUSER En ancien français, le verbearroserréunit les deux acceptions des termes du français modernearroseretirriguer. [F. Vigneron] Les aultres quant leurs terres sont seiches et point ne portent fruit, ilz lesarrousentpar conduis ou l’eaue decourt par toute la terre [...]. Anon. [Pietro de' Crescenzi], Livre des prouffitz champestres et ruraulx, 10227, 1373, II, chap. 13, fol. 36v. Répandre ou faire circuler de l'eau sur une terre cultivée. AROUSER ARROUSER AMOISTIR HUMECTER La langue est membre qui est dedens la bouche ou milieu de sa concavité, composte de char blanche, molle, petite, mellée et tissue de ners, de vaines et d'arteres ; et est l'orgue du sens de goust, et a pres de ses racines .2. fontaines, par les quelez elle estarousee. Anon. [Henri de Mondeville], Chirurgie, 1314, chap. 242, p. 69. Et c’est que li paciens ne boive mie gloutement, mais par loisir et a trait, afin que li buvraiges, en passant meürement et belement, se puist mieus aherdre a la voie de l’estomac, et que par ce, moyenant aucune vapeur resolue, li poumons puist estrearrouséset amoistis aucunement. Evrart de Conty [Aristote], Problemes, ca 1380, I, 56, fol. 53v-54r. La cause si est car la viande n'est pas prinse seullement pour gouverner et restaurer le corps, mais aussi semblablement pour humecter etarrouserles membres qu'il ne deseche du fort mouvement et traveil, et pour resister a la resolution de la chaleur naturelle pour laquelle cause il fault plus de viande exhiber au disner que au souper, et tel grant excercité ne prohibe point les membres de faire bonne digestion, come ilz soyent ainsi acoustumés, car par experience nous les veons trois fois le jour mengier de bon appetit et bien digerer. ANON. [Arnaud de Villeneuve], Regime santé du corps, 1480, 12. Irriguer un organe, une partie du corps, en parlant du sang, d'une humeur*, d'un liquide. ARROUSER Item prenés oile d'olive et boulés dedens ysope et enarrouséslaine tele comme elle vient dessus la beste et liés chaudement environ le col et la gorge. Jean Pitard, Réceptaire, ca 1300, fol. 13va. Asperger un emplâtre ou un pansement d'un liquide aux vertus* médicinales.