nom fém.
date AUNÉE
FEW IV 784b : inula EAUNE AUSNE AUNE Pur cel mal trovera medicine. /Auneest un erbe ke ad a nun /Ungle de chival, e maringun /E sclareie od cest seit mise, /Par sei chescun quit en berzeise. Anon., Novelle Cirurgerie, ca 1250, fol. 66ra. Ongnement a sause flieme. R. le jus de fumeterre, scabiose, de parele ague, d’ausne, d’aloisne, de cascune ygalment onces .1111., pois noire onces .1111., cuis .1. poi les jus et les coule parmi .1. drapel et i met adonc l’oile et blance pois fondue et les cuis .1. poi et i met adonc .11. onces de la pourre de siue et .11. onces de pierre de vin et .11. onces de nitre et oing de cest ongement la vies tigne endurie et especialment en salse fleume. Jehan de Prouville [abbé Poutrel], Chirurgie, ca 1300, fol. 58r. Cette herbe* en tant qu’elle est utilisée dans des onguents notamment pour soigner la teigne* ou des plaies à la tête. ONGLE DE CHEVAL

Dès 1908, dans Romania, Paul Meyer parle de cette plante (graphie elne) comme étant l’aunée ou inula helenium L.et signale une identification erronée chez GD (racine). En 1941, dans son édition de réceptaire, Haust identifie trois orthographes concurrentes :elne, elnee, helne. En 1980, dans son édition de la Chirurgie de l’Abbé Poutrel, Södergård identifie deux autres orthographes (aune, ausne) ainsi que la forme composée aune de camp et ajoute que cette plante appartient à la famille des composées. L'aunée est encore connue de nos jours pour différents usages. Voir Lieutaghi, p. 104-107. Dans la mesure où cette information fait écho à la citation infra, on notera qu'une des appelations vulgaires actuelles de l'inula helenium L. est Oeil-de-cheval. On remarquera enfin que la graphie aune peut aussi renvoyer à l’aulne (voir ce mot), et que seule la clarté du cotexte permet alors de trancher. [I. Vedrenne-Fajolles]

ENULA ENULE LIONNE Auneest un erbe ke ad a nun Ungle de chival […]. Anon., Novelle Cirurgerie, ca 1250, fol. 66ra. Enula c'est une herbe que l'en appelle eaune. Il en est .II. manieres ; l'une est dite ortholana, qui croist es jardins ; l'autre est dite enula campana, c'est eaune qui croist en plains champs. Anon., Grant herbier (Secrets de Salerne), XVe s., p. 63.

Herbe* des lieux humides, à fleurs jaunes, dont la racine est aromatique et tonique, grande aunée.