nom fém.
date ASTRONOMIE
FEW I 164b : astronomia ASTROLOGIE

Il s'agit de l'emploi hyperonymique d'astronomie, pour désigner la discipline. Le nom astrologie peut être aussi utilisé dans cette acception.

L’en est bien certain par demoustration d’astronomie que la terre est mendre que aucunez estoiles. Mahieu le Vilain [Aristote], Meteores, ca 1285, fol. 3ra. Et por ce ceste science [des estoilles] est devisee en .2. granz parties, de quoi l’une est theorique, et ce est astronomie quadriviale, par quoi home cognoist quantes esperes il a ou ciel et quantes manieres de mouvemenz qui par certaine demonstroison demo[n]strent la vraie unité de Dieu, de qui le non soit essaucié. Anon. [Hali Abenrubian], Glose du Quadripartitum de Ptolémée, ms. BnF fr. 1349, début XIVe s., fol. 4ra. et fut le premier qui escripvit astronomie et qui ordonna la science du corps des estoilles. Simon de Phares, Recueil des plus célèbres astrologues, 1494-1498, II, 2e. La sisiesme des ars ou des sciences liberaux est la tierce des quatre dessusdites, c'est astronomie ou astrologie, qui traicte et determine du ciel et des estoilles, et ceste science a deux principaux parties: l'une des mouvemens, laquelle est appellee communement des anciens astrologie, l'autre des jugemens qui s'en enssuit, et ceste aussi des anciens le plus communement est astronomie appellee; mais se elle est appellee en general astrologie ou astronomie, il ne peut ja chaloir. Evrart de Conty, Eschez moralisés, ca 1400, p. 108. En ce ot tout son tens aloé Yonites, li filz Noé, / Li meins nez de touz ses enfanz. / Puis que li deluges fu granz / Et que Noé del arche eissi, / Ot il ce filz qui ot nom eissi: / Cist trova le art de astronomie / Et i usa toute sa vie. Anon., "Poème introductif à l'horoscope de Baudoin de Courtenay et à l'Introductoire d’astronomie", ca 1260, ms. fr. 1353, fol. 3ra-3rb. Por ce que la science de astronomie, la quele entre les .vii. arz liberals est une des principals et a cui li plus des autres servent et administrent, est por ville et por neient tenue de aucunes genz qui ont l’entendement si gros et si pesant des terrianes choses ou il s’aerdent que il ne poent rien entendre des devines ne des cors ne des creatures celestiaus, neïs les sensibles choses et ce que l’en voit as eauz, ne poent il aparcevoir, si qu’il ne poent entendre le ordenement des natures que Dex a fait en ses creatures. Anon., Introductoire d’astronomie, ca 1260, p. 30. Etude du ciel et du mouvement des astres, considérée comme l’un des arts du quadrivium.
ASTROLOGIE

Dans cette acception, astronomie correspond au sens moderne d'astrologie.

Ceste science a deux principaux parties : l’une des mouvemens, laquelle est appellee communement des anciens astrologie, l’autre des jugemens qui s’en enssuit, et ceste aussi des anciens le plus communement est astronomie appellee ; maiz se elle est appellee en general astrologie ou astronomie, il ne peut ja chaloir. Evrart de Conty [Aristote], Problemes, ca 1380, p. 108. Einsi avient en ceste art de astronomie. Quar cum la fins en soit a faire certains jugemens des fortunes des choses ça desouz et des natures et por quoi eles se varient, nequedent la vie de l’home ne soffist mie a comprendre touz les cours et les muemenz et les variations de celestiaus cors et des estoiles, por quoi li hom ne soffist a faire certains jugemenz des fortunes et des variations des choses qui avienent, mais totes voies selonc ce que le humaine raison poet comprendre les natures des choses, li sages hom poet moul[tes fois] aidier par la devine volenté o son soutil engin a conoistre le avenement et la variation et le changement des bones fortunes et des males. Anon., Introductoire d’astronomie, ca 1260, p. 33.

Science des jugements* effectués à partir de la position des corps célestes, astrologie.

Ne rien ne facez en ceste vie / Sanz cunseil d’un sage astronomie. Pierre d’Abernum, Secret des Secrets, ca 1270, v. 1278-1279.

Savant qui étudie les astres, leur mouvement et leur position, et qui rend des jugements*, astronome, astrologue.

Astronomie judicative Et ainsi est-il de plusieurs regles d’astronomie judicative maiz il est aucunes gens si simples qui cuident que quant que il treuvent en escript, soit verité. Nicole Oresme, Livre de divinacions, éd. S. Lefèvre, ca 1364, p. 9, éd. Rapisarda, p. 92.

Astrologie judiciaire.