nom masc.
date AMBRE
FEW XIX, 7a : ambar ANBRE […] et se ce est cose ke li airs soit trop frois et trop moistes, et par çou avigne pestilence, si doit on l’air espurgier et secier de fumees de silaloeten, d’anbre, d’encens, de musc, d’estorage, de girofles, de laudene, de mastic, de genoivre, de cyprès, d’eschinant, de savine, de galia muscata, asara et autres coses de boinnes odeurs. Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, 1256, p. 60-61. […] et facent [les homes qui ont passé .LXV. ans] pourfumer leur lis et leur cambres où il demeurent de linaloes, de mirre, deambre, d’estorac calamit, et usent de ces laituaires, si com diacinamomi, dyatrion, piperon, diegiengibreos, dyaireos, dianisi, diantos, et tous autres caus laituaires […] Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, 1256, p. 82.

Pierre*, en tant qu'elle est utilisée pour parfumer et purifier l'air.

AMBRA Dans certains cas, le contexte ne permet pas de distinguer l'espèce d'ambre qu'envisage l'auteur. Voir notamment la citation d'Olivier de la Haye, qui évoque la couleur jaunâtre de la substance tout en insistant sur le fait que l'on la trouve dans la mer. Ambre,ambraen latin, est une chose moult precieuse, de jaune ou rousse couleur, que l’en treuve en la mer ; […] c’est une chose de chaude et seche nature, moult bien flairant. Olivier de la Haye, Poème sur la grande peste, 1426, p. 176. Ambre jaune ou gris, caractérisé par une odeur agréable. AMBRA CARABÉ Résine fossile provenant d'un conifère disparu : le Pityoxylon succinifer. [...] les autres [points de l'échiquier] estoient fait d'ambre qui des medecins est appelles kakabre, [...] c'est la gomme d'un arbre [...] et a une proprieté especial de attraire a soy les pailles [...]. Et pour ce est il appellés kakabre ou karabe en la langue de Perse, qui vault autant a dire come atraiant les pailles. Evrart de Conty, Eschez moralisés, ca 1400, p. 618. Iacabre ou kacabre, c'est une gomme que l'en appelle en francoys ambre, et est celle chose jaune de quoy l'on fait les patrenotres qui tirent les festus. Anon., Grant herbier (Secrets de Salerne), XVe s., p. 80. Gomme jaune issue d'un pin, qui a la propriété d'attirer la paille, ambre jaune. AMBRA CYMBRA Au Moyen Âge l'on pensait qu'il s'agissait d'une pierre qui s'était formée à partir du sperme de la baleine. "Depuis le XVIIIe siècle, la science moderne a identifié l’origine de l’ambre gris. Il s’agit d’une sécrétion pathologique produite par le cachalot (Physeter catodon), grande baleine à bosse, munie de dents. Cette sécrétion est de couleur noirâtre, d’aspect cireux, présente une taille et un poids divers, allant de quelques centaines de grammes à plusieurs dizaines de kilos. Elle se crée dans l’estomac ou les intestins du cachalot, fruit de la mauvaise digestion de certains aliments ingérés par cette baleine, notamment les becs cartilagineux extrêmement durs des calmars ou des seiches." (Thierry Buquet, "De la pestilence à la fragrance. L'origine de l'ambre gris selon les auteurs arabes", p.115) Sur la confusion entre ambre gris et ambre jaune dans la tradition occidentale, voir les travaux de Thierry Buquet : "De la pestilence à la fragrance. L'origine de l'ambre gris selon les auteurs arabes",Bulletin d'Etudes Orientales, Institut Français du Proche-Orient (IFPO), 2015, Histoire et anthropologie des odeurs en terre d’Islam à l’époque médiévale, 64, pp.113-133 ; deux autres articles à paraître (« Les savoirs médiévaux sur l'ambre de baleine, d'Orient en Occident » et un article sur le nom de l'ambre et les confusions entre ambre gris et ambre jaune). [C. Rochelois] Cymbraest d'une pere num, /E si est d'un marin peissun, /U ele naist as funz de mer, /Quant flot retrait l'em poet trover, / U ele naist de la balaine, /E par la vertu de s'alaine. Philippe de Thaon, Lapidaire alphabétique, XIIe s., éd. P. Studer et J. Evans, v. 615-620. Ambreest chaude et seiche el segont degré. Tels i a qui dient que c'est esperme de la baleine.[...]Ambreest blanche, et quant l'en la trove de grise color, si valt mielz. Anon. [Matthaeus Platearius], Livre des simples medecines, 2nde moitié du XIIIe s., p. 15-16. Pierre* très chaude* grise ou blanche, issue d'un poisson de mer.