adj.
date ACÉTEUX
FEW XXIV 101b : acetum Le cuer confortent cestes choses : (..). Chascune chose qu'estacetouseet aromatike, c'est-à-dire quanqu’est aigre et flaire bien, (…). Jofroy de Waterford, Secret des Secrets, Diet., ca 1300, l. 620. Qui est caractérisé par son acidité agréable, en parlant d'une saveur. ACCETEUZ Nous rangeons le sens par rapport au goût en second lieu, parce que les contextes, notamment ceux qui parlent du vomi, établissent un rapport causal entre les humeurs acides et le vomissement, de façon que les éructations et le goût acide constitueraient la conséquence émanant de l'acidité pathologique des humeurs*. (YS). ...illec furent dictes les causes de telle eructuacion, qui vient de foiblece de digestion ou d’aucune humeuracéteuxexistent en l’estomac ou es bouiaux, dont la fumee ou la ventosité est retenue en la bouche de l’estomac, (sont) evacuees en routant, aussi comme les superfluitez nagans par la bouche de l’estomac sont evacuees avec vomite ; dont il appert que celle evacuacionacceteuzen’est pas tant seullement de sang ou corrupcion de la digestive de l’estomac, maiz avec des bouiaux […] car telle eructuacion est causee ou d’aucune superfluitéacceteuze, contenue ou invisquee es boiaux, ou ou stomac, ou d’aucun vice de la digestive d’iceulx Martin de Saint-Gilles, Comment. Aphorismes Ypocras, 1363, p. 186. La tierce est flegmeaceteuseou aygre qui est froide et seche pour le infection de melancolie. Evrart de Conty [Aristote], Problemes, ca 1380, I, 9, fol. 17v. Qui est caractérisé par son aigreur, en parlant d'humeurs* surabondantes et altérées. Si l'on songe au latin ACETUM etc., l'étymon semble tout d'abord désigner une aigreur pathologique et désagréable, qui se produit à la suite d'une altération ou d'une corruption de la matière, ce qui nous incite à distinguer le saveur acide agréable et de le considérer comme secondaire par rapport au goût acide désagréable. À cela s'accorde bien l'observation du FEW 24, 102b, selon laquelle les attestations plus anciennes concernent des termes médicaux. Aprez nous devons savoir que eructuacionacceteuzen’est autre chose que oxizemie, dont il a esté assez exposé, car c’est ou premier amphorisme de ce sixte livre, ou il dit In lienteriis diuturnis oxizemia superveniens. Martin de Saint-Gilles, Comment. Aphorismes Ypocras, 1363, p. 186. Qui est caractérisé par son aigreur désagréable, en parlant d'une saveur. Et couvient [por matere meurer] prendre cascun matin et cascun soir sirop acetous ou sesacre à ewe chaude, et ce doit on faire tant ke matere soit meure, et s’en puet on percevoir quant li ventres coumence à amollir et l’orine à espessier, et apriès si prendera ceste medecine. Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, 1256, 51, p. 64.

Qui, par ses caractéristiques piquantes, permet de faire évoluer une maladie, en parlant d'un traitement.