nom masc.
date ARROSEMENT
FEW XXV 335b : *arrosare ARROUSEMENT AROSEMENT ARROUSEMENT Les aultres quant leurs terres sont seiches et point ne portent fruit, ilz les arrousent par conduis ou l’eaue decourt par toute la terre et les encraissent et mieulx y vault l’eaue trouble et pleinne de terre que la clere, et ce prouffite bien, et par especial se le champ est croyeux ; cestarrousementprouffite moult en esté, quant le soleil fiert aprés dessus. Anon. [Pietro de' Crescenzi], Livre des prouffitz champestres et ruraulx, 10227, 1373, VI, chap. 32, fol. 37r. Fait de répandre ou de faire circuler de l'eau sur une terre cultivée.

Cette pratique semble associée à celle du bain, les plantes agissant alors par contact avec le corps du malade, d'abord en coulant le long du membre blessé, puis en s'ajoutant aux effets émollients de l'eau chaude. Pour la place des bains et des étuves dans la thérapeutique médiévale, voir ces mots [I. Vedrenne-Fajolles].

Quant il brisure de l'os est restoree, et demoure aprés li membres foibles et subtilz, si avient por mout de causes: de coi l'une est por ceu qu'il fut liiez trop estroit, et ne fut mie liiez si com il covenoit; ou por ceu qu'il i ot trop de liiens, et ne pooit venir li norrissemens au membre; ou por multitude d'arosement; ou por trop grans movements, ne mie en son houre; ou por ceu qu'il a poc de sanc en son cors, si est Anon. [Albucasis], Cyrurgie, ca 1250, fol. 75va. Et s'elle [l'épaule que l'on veut faire revenir de dislocation] ne vient si com nos avons dit en mains jors aprés, si covient ke li malaides soit baigniez en aigue chaude ; et li amenistre arosement mollifiant et assouajant, si com decoction de altee et de fenugrec et de mellilote en aigue [...]. Anon. [Albucasis], Cyrurgie, ca 1250, fol. 77ra.

Préparation médicinale liquide que l'on fait couler sur une partie du corps malade.