nom masc.
date ARREMENT
FEW XXV 680a : atramentum La poudre de arrement, il s'agit peut-être de l’encre de noix-de-galle, est clairement présentée comme corrosive ; elle semble en outre avoir une dimension cautérisante ou desinfectante (spécialement pour les apostumes qui évoluent en fistule). Or, parmi les différents types d'encre, l'encre de noix-de-galle (ou encre ferro-gallique pour les spécialistes actuels) peut être corrosive, si l'on n’attend pas plusieurs mois avant de l’utiliser (macération du tannin de la noix de galle puis maturation après mélange avec les autres ingrédients). En outre, l'encre de noix-de-galle semble avoir été la plus répandue en Europe pendant le Moyen Âge. Notons cependant que l'encre peut aussi être préparée à partir de suie, parfois associée à différents pigments végétaux. [I. Vedrenne-Fajolles] Pur cancre, pudre : /Sinc eschales de oefs pernez /E chescune par sei emplez : /1436 En la premerearrement, /En la secunde de tiule autant, /En la tirce de cel metez, /De zizanie la quarte emplez, /1440 De chanve u de la semence / Anon., Novelle Cirurgerie, ca 1250, fol. 73ra. D'oignement. Pren semence de staphisagree une once et d’elebore blanc une once et de vitriol une once, c’estarrement, d’orpyment demie once, de galles une once et fai poudre de ces choses et si la mesle avec .vi. onces de lie d’oille. Anon. [Roger de Salerne], Chirurgie 1, Sloane 1977, XIIIe s., fol. 16va. Pourre d’arrementmise sus la plaie u sus les narines restraint le sanc [en cas de blessure par le fer]. Jehan de Prouville [abbé Poutrel], Chirurgie, ca 1300, fol. 10r. Les pourres corrosives sunt ces : porre d’arrement, pourre de coperrose, porre de vert de grisse, pourre de sel ars. Jehan de Prouville [abbé Poutrel], Chirurgie, ca 1300, fol. 12r-12v. Prenés prunelles vers, escailles de nois etarrementegaulment et triblés ensemble et destemprés de vin aigre et lavés souvent vos cheveux, si se tendront noirs. Jean Pitard, Réceptaire, ca 1300, fol. 16vb. Si goute festre i ad : si metez le jus de la flamble a la poudre de neel et le flur de segle e le flur de feves e poudre de bles ars e poudre dearrement[…]. Anon. [Pseudo-Hippocrate], Le livre Ypocras, 1ère moitié du XIVe s., fol. 173v. Manière* d'encre ou de peinture, de couleur sombre, utilisée après avoir été réduite en poudre d'une part en médecine pour ses propriétés corrosives et pour sa capacité à limiter les saignements, et d'autre part dans des préparations destinées à la beauté des femmes pour teindre les cheveux.