nom fém.
date COURGE
FEW II-2 1458b : cucurbita Comme le montre la citation de Jean Corbechon, le mot 'courge' désigne aussi bien la plante que son fruit. Lacourgeest froide et moiste selon le Plateare et attrempee en ses qualitez ; et croist moult voulentiers en chaudes regions et quant la semence est gectee en terre, il en vient herbe qui porte blanches fleurs dont vient lacourgeplaine de semence et de mouelle et a l’escorce mole au commancement, mais, quant elle est meure, elle s’endurcist aussicomme fust. Jean Corbechon [Barthélemy l’Anglais], Proprietés de choses, 1372, XVII, 46. Courgedemande terre grasse et bien labouree et fumee et moiste. Anon. [Pietro de' Crescenzi], Livre des prouffitz champestres et ruraulx, 10227, 1373, VI, chap. 20, fol. 158r.

Plante cultivée pour ses fruits*.

Lacourgeboullie ou rostie est viande et medicine a ceuls qui ont agüe fievre, car elle purge par l’orine la matere de la maladie et lasche un pou la personne et la chaleur et conforte le malade. Jean Corbechon [Barthélemy l’Anglais], Proprietés de choses, 1372, XVII, chap. XLVI. Le fruit* de cette plante, recommandé dans certains régimes en raison de sa complexion* froide* et humide*. Le jus de lacourge, selon Plinius, vaut contre le feu sauvage et contre l’enfleure des oeilx et adoucist la doleur des oreilles qaunt on la gecte tiede dedens. Jean Corbechon [Barthélemy l’Anglais], Proprietés de choses, 1372, XVII, 46. Cette plante dont le jus, la chair et les feuilles sont employés à diverses fins médicales. COURGE SAUVAGE, COURGE D'ALIXANDRE Il est une maniere decourgesauvage qui est de la grosseur d’un doyt, qui croist en lieux perreux, dont le jus profite moult a l’estomac et aux entrailles et aux reins et a la paralisie qui y est. Jean Corbechon [Barthélemy l’Anglais], Proprietés de choses, 1372, XVII, 46. Ceste herbe (= coloquinte) qui, selon Diascorides, est appellecourge d’Alixandreet aucunefoiz trovee toute seule qu’il n’y en a que une et adonc elle est mortelle et venimeuse, mes, quant il en ya pluseurs ensemble, elles ne sont point si perilleuses. Ceste herbe a mouelle et escorce et semence, dont la mouelle si vault mieulx en Jean Corbechon [Barthélemy l’Anglais], Proprietés de choses, 1372, XVII, 40. Cette herbe*, qui peut être toxique et dont la chair et les graines sont utilisées à diverses fins médicales. CAOURDE CAOURDIER COGORDE CUCURBITA CUCURBITE

Comme en français moderne, 'courge' fonctionne en ancien français comme un terme générique qui renvoie à un ensemble de plantes ayant des caractères communs. Cet ensemble correspond, dans la botanique moderne, à la famille des Cucurbitacées. Parmi les courges, les

Comme en français moderne, ”courge” fonctionne en ancien

français comme un terme générique qui renvoie à

un ensemble de plantes ayant des caractères communs.

Cet ensemble correspond, dans la botanique moderne,

à la famille des Cucurbitacées. Parmi les courges, les

textes médiévaux distinguent nettement certaines variétés

: la courge sauvage ou courge d’Alexandrie ou coloquinte*,

le concombre* et la citrule*. Il est possible que

certains termes que l’on rencontre dans les régimes de

santé comme ”caourde” ou ”cogorde” renvoient à des variétés

particulières. Toutefois, en l’absence d’informations

botaniques à leur sujet, nous ne pouvons pas en donner

une identification précise. Taxinomie moderne : Famille :

Cucurbitaceae. [Cécile Rochelois]

Il est moult de manieres decourges, sicomme dit Ysidore ou XIIe livre et Plius aussi, car il en est de privees qui croissent es courtilz et si en est de sauvages qui viennent sans labourer. Jean Corbechon [Barthélemy l’Anglais], Proprietés de choses, 1372, XVII, 46. Plante rampante à fleurs blanches et grandes feuilles, et aux gros fruits* à graines et pulpe, qui pousse à l'état sauvage ou qui est cultivée.
COURGE SAUVAGE, COURGE D'ALEXANDRE COURGE D'ALIXANDRE COCORDE ALEXANDRINE COLLOQUINTIDE COLOQUINTE IEBELA Taxinomie moderne : Citrullus colocynthis (L.) Schrad. (famille : Cucurbitaceae). Coloquinte [...] est une herbe tres amere qui autrement estcourgesauvage appellee, car elle estent ses bastons sus la terre, aussicomme fait lacourge, mais son fruit est amer et ront. Jean Corbechon [Barthélemy l’Anglais], Proprietés de choses, 1372, XVII, 40. Lacourgesauvage et coloquinte c’est tout un, si comme dit Ysidore ou XVIIe livre Jean Corbechon [Barthélemy l’Anglais], Proprietés de choses, 1372, XVII, 40. Ceste herbe (= coloquinte) qui, selon Diascorides, est appellecourge d’Alixandreet aucunefoiz trovee toute seule qu’il n’y en a que une et adonc elle est mortelle et venimeuse, mes, quant il en ya pluseurs ensemble, elles ne sont point si perilleuses. Jean Corbechon [Barthélemy l’Anglais], Proprietés de choses, 1372, XVII, 40. Herbe* qui a l'aspect d'une courge, avec des feuilles noires et un fruit* rond au goût très amer.