adj.
date CONTINU-1
FEW II-2 1108b et 1109a : continuus Et l'en suppouse comme principe en mathématiques que toute chose continue est divisible et composee de parties qui sont touzjours divisibles sanz ce que l'en puisse devenir a parties qui soient tres simplement tres petites. NICOLE ORESME [ARISTOTE], Livre du ciel et du monde, 1377, I, 9, p. 98.

Divisible en parties elles-mêmes divisibles.

En esté, oultre telz maladies, il vienent fievres continues, causon, tierces, vomite, dyarrie, obtalmies, douleurs des oreilles, ulceracions de la bouche, pourritures es parties honteuses, desudacions. Martin de Saint-Gilles, Amphorismes Ypocras, 1362-1363, p. 69. car quant il y a petite interpolacion et il y a planté de matiere, elle se meut continuellement si comme il appert en continuees interpolees. Anon. [Bernard de Gordon], Pratique Fleur de lys, ca 1470, II, 10. Qui dure, ne cesse pas, en parlant d'une maladie. L'estomac est continue avecques le cerveau moyenant ung nerf. Nicole Prevost [Guillaume de Salicet], Cirurgie, 4e quart du XVe s., II, 1. Qui est en continuité avec un autre organe*, une autre partie du corps, contigu. CONTINUÉ

Voir sur cette question de la continuité par opposition à la contiguité, E. Grant, Planets, Stars, and Orbs, The Medieval Cosmos, 1200-1687, Cambridge University Press, 1994. (J. Ducos)

Les esperes du ciel ne sont pas proprement continues une a l'autre , car elles ne sont pas meues d'un meisme mouvement. Nicole Oresme [Aristote], Livre du ciel et du monde, 1377, II, 9, p. 384. Qui est en contact et coïncide avec un autre corps sans vide, en parlant d'un corps naturel.
Continu est ce qui est divisible en parties touzjours divisibles. Nicole Oresme [Aristote], Livre du ciel et du monde, 1377, I, 1, p. 44. Qui peut être divisé en parties elles-mêmes divisibles, en parlant d'un corps naturel.