nom masc.
date COURTIL
FEW II-1 853b : *cohortile JARDIN Le quint [livre] traitte des arbres, le sixiesme des jardins etcourtilz[...]. Anon. [Pietro de' Crescenzi], Livre des prouffitz champestres et ruraulx, 10227, 1373, prologue, fol. 11r.

Lieu généralement clos de murs ou de haies et souvent proche de l'habitation où l'on cultive des plantes utiles pour l'homme, jardin.

De courtil CORTIL CURTIL JARDIN HORTULAIRE

Par opposition aux plantes de même type, mais que l'on trouve à l'état sauvage. [I. Vedrenne-Fajolles]

On note que que les locutions de courtil, de jardin ou l'adjectif ortulaire apparaissent comme des hyponymes par rapport à un adjectif comme franc qui s'applique à une plante cultivée, mais pas forcément dans un jardin, étant donné, par exemple qu'on parle d'avoine franche en français médiéval, par oppostion à l'avoine considérée comme sauvage dans les traités d'agriculture du Moyen Âge. [F. Vigneron]

Kersons est de .ii. manieres, si com de riviere etdecortiex. Cildecortiexest caus et sès ou commencement du tierc degré […]. Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, 1256, p. 171-172. Cultivée au jardin, en parlant d'une plante.
De cortil CURTIL DOMESCHE PRIVÉ DE DOMESTIQUE FRANC ORTULAIRE Par opposition aux plantes de même type, mais que l'on trouve à l'état sauvage. Les espèces cultivées et sauvages peuvent présenter des vertus médicinales ainsi que des usages diététiques ou thérapeutiques différents. [I. Vedrenne-Fajolles] Kersons est de .ii. manieres, si com de riviere etdecortiex. Cildecortiexest caus et sès ou commencement du tierc degré, et se nature, conforte l'estomac et les gencives, et fait bone veue et destoupe les voies du fie et des rains, et fait bien oriner. Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, 1256, p. 171-172. […] et done la pocion selonc la quantité de la plaie et met desus une fuelle de col rouge ; aucun i metent la semence bruschi, sanemonde, langue d’oisiel, milfuel, cressondecortil, chievrefueul ; fai boulir toutes ces choses ensamble et i met aprés la .IX. partie de miel escumé. Jehan de Prouville [abbé Poutrel], Chirurgie, ca 1300, fol. 44v-45r. […] mais gardez primes que le chief al tegnous soit bien lavé de savon e puis de forte lessive e la tierce foiz de miel tedue ke avant soit bien boilli e apres triblez la betedecurtile le emplastre liez sur le chief e puis se aseise al solail. Anon. [Pseudo-Hippocrate], Le livre Ypocras, 1ère moitié du XIVe s., fol. 175v. Cultivée au jardin, en parlant d'une herbe*, en tant que ses propriétés médicinales diffèrent de celles de l'herbe* sauvage.