nom masc.
date CHARBON
FEW II 1 354b 358a : carbo Apres pren le coillon de cele part ou la routure est, si l’amainnes au plus sagement que tu puez jusqu’au lieu de la routure. Apres seignes le lieu entor le coillon d’uncharbon, puis pren la pel route seignie o la pel qui desoz est, et met le fer chaut de l’un saing jusqu’a l’autre. Anon. [Roger de Salerne], Chirurgie 1, Sloane 1977, XIIIe s., § 41.

Matière qui sert à marquer l'endroit d'une blessure où la peau doit être cicatrisée, charbon.

Por noires denz anblanchir et embelir mecine : prenez les branches de la vigne si en faitescharbonet en frotez lez denz et ce faites sovent si seront blanches. Anon. [Pseudo-Hippocrate], Lettre d'Hippocrate 1, ms. 693, 1240-1250, fol. 84v. Cette matière refroidie, utilisée en application pour blanchir les dents. CARBON Et s’il avient qu’il couviegne le cors purgier en esté ou en yver par besoigne, si couvient, en esté, ke li airs de le maison soit refroidiés de fuelles de myrte, de roses, de fuelles de vigne, et d’autres herbes ; et en yver, couvient escaufer l’air de le maison decarbonssans fumee. Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, 1256, p. 49. Cette matière, en tant qu’elle sert à faire du feu et contribue ainsi à la conservation de la santé en période froide. CARBUN LXIII. Ad fetorem narium. A la fiet aven que le nes put : pernez puliole et roses et altres especes bien odoranz et metez sur vifscarbunset faites receivre la fumé hu pernez unes piles que l’um apele « dia castoree » et destemprez od vin et metez denz le nes. Anon., Ornement des Dames, ca 1285, XIIIe s., p. 68. Uncore en ceste guise esproverez la vie de ceux que ont el queor pus e li plurisin ceo est le mal del pomon, ceo qu’il escopent. Metez sur lescharbonse si la escopeure put : si morrat. Anon. [Pseudo-Hippocrate], Le livre Ypocras, 1ère moitié du XIVe s., fol. 170v-171r. Cette matière en tant qu’elle peut produire des fumées, utilisées comme moyen de soin ou de pronostic. CHARBONCLE PUSTULE FEU PERS FORMIQUE NOLI ME TANGERE ULCERE Par analogie de couleur. [I. Vedrenne-Fajolles] Item note selon l'entencion de Avicenne que toute pustule ulcerante et corrodante et denigrant et cauterizant et qui fait escarre comme cautere peut estre appellé feu pers oucharbonou charboncle et y peut on comprendre formique et aulcuns aultres come noli me tangere et ulcere corrosif chault. Anon. [Bernard de Gordon], Pratique Fleur de lys, ca 1470, I, 18. Mortification et putréfication de la peau, humide à escarres noirâtres, multiples et de petites dimensions, dont l'aspect rappelle les lésions cutanées causées par brûlure. R. racine de chenellie et toute l’erbe quassee legierement et envolepee en estoupes mouillies en eve et les cuis sus lescarbons, ceste cose trivlee o craisse, meure mult les apostumes caus et assouage. Jehan de Prouville [abbé Poutrel], Chirurgie, ca 1300, fol. 20r. Cette matière en tant qu’elle peut produire de la chaleur sans flamme et permet un type de cuisson spécifique adapté à certaines préparations médicales. Ce qui reste d’un morceau de bois brûlé, quand le feu est étouffé et qu’il n’a pas le temps de se tranformer en cendres*, matière rougeâtre puis noire une fois refroidie, susceptible d’être de nouveau enflammée pour produire de la chaleur.