nom masc.
date COEUR
FEW II-2 1170 : cor QUEOR Coeur du Lion Traduction du latin Cor Leonis. Les estoilles sont prises en science, et en a 1029, entre les quelles li 7 planette; sont 5 qui ont nuees, 9 qui sont tenebreuses, et une qui est rois de toutes les estoilles qui est dite li Cuers dou Lyon, pour l'oquoison de le quelle astronomie fu trouvee. Anon. [Léopold d’Autriche], Compilation de le science des estoilles, ca 1300, p. 60. Li Cuers dou Lyon que on apielle estoille royal est de le nature Jupiter et Mars. Anon. [Léopold d’Autriche], Compilation de le science des estoilles, ca 1300, p. 62-63.

Etoile de grande magnitude de la constellation du Lion, Régulus.

Coeur du Toriel Li Cuers du Toriel en a 9 [étoiles]. Anon. [Léopold d’Autriche], Compilation de le science des estoilles, ca 1300, p. 61.

Quatrième mansion de la Lune, située dans le signe du Taureau.

Coeur de l'Escorpion Trad. du latin Cor Scorpionis. Li Cuers de l'Escorpion est une grant estoille vermeille et si siet entre 2 autres [...] Anon. [Léopold d’Autriche], Compilation de le science des estoilles, ca 1300, p. 61. Li luisans qui est en le bouche et est le moiienne de 3 et luist en rougeur, et l'apielle on le Cuer de l'Escorpion, est de le nature Mars et un poi de Jupiter. Anon. [Léopold d’Autriche], Compilation de le science des estoilles, ca 1300, p. 63.

Etoile de grande magnitude qui a donné son nom à la 18e mansion de la Lune, située dans le signe du Scorpion.

Définition qui relève de la perspective aristotélicienne. Dans une perspective galénique, le coeur désigne en outre au moyen âge le principe de la vertu vitale, pulsative, comme on le voit dans le Canon d'Avicenne (I.2.3.1.5.): "virtus vitalis [...] est in corde movens pulsum". (L. Loviconi)

Pour la double signification du mot coeur en tant que "coeur" et "estomac", voir Secré des segrez, éd. Y. Schauwecker, p. 177ss. (Y. Schauwecker).

Et devés savoir que li fourme ducuerest large par desous et aguë par deseure, à maniere de pume de pin, et demeure ou cors de l’homme à rebous, car li chiés demeure par devers les piès, et li rachine par devers le chief ; et jasoit ce qu’il soit enmi liu du pis, si com dit vous avons, totes voies, li chiés pent .i. pau plus vers seniestre. Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, 1256, p. 106. Lecuerest membre tres principal, creé de matiere spermatique ; et poir ce sa quantité est complete de char dure, aussi com lacerteuse, fort, official, donnant a tous les autres membres de tout le cors sanc de vie, chaleur et esperit. Anon. [Henri de Mondeville], Chirurgie, 1314, chap. 307, p. 90. Es fievres, ceulx qui ont grant embrasement environ le ventre et mordicacion ou mouvement tremblant ducuer, tous ces signes sont mauvaiz. Martin de Saint-Gilles, Amphorismes Ypocras, 1362-1363, p. 78. Quintement note que lecueura science, victoire et dominacion. Anon. [Bernard de Gordon], Pratique Fleur de lys, ca 1470, VI, 7. La substance ducueurest dure ainsi comme lacertouse, qui a en soy deux ventricules, c'est assavoir le dextre et le senestre. Nicolas Panis [Guy de Chauliac], Chirurgie, ca 1450, tr. I, doct. 2, chap. 5.

 Membre* corporel principal qui constitue le siège de toutes les puissances de l'âme*.

Es corps ou il n'a point de fleume, qui ont fastide, mors ducueur, tenebres es yeulx, et amertume en la bouche, toutes ces choses signiffient que cel corps a mestier d'estre purgié par haut. Martin de Saint-Gilles, Amphorismes Ypocras, 1362-1363, p. 73. Siège de la seconde digestion*, estomac. Coeur arson Il s'agit des brûlures d'estomac, un sentiment désagréable situé au niveau du cardia. La doulour qui naist en la bouche de l'estomac par malisce de roge colre. [...] jadis fu une femme qui avoit contenue mors en la bouche de l'estomac que aucuns apellent "cuer arson" et vient celle maladie dague et de poignans humours en l'estomac. Jofroy de Waterford, Secret des Secrets, Diet., ca 1300, l. 2322.

Sentiment de brûlure à l'entrée de l'estomac.

Mors du coeur Es corps ou il n'a point de fleume, qui ont fastide, mors ducueur, tenebres es yeulx, et amertume en la bouche, toutes ces choses signiffient que cel corps a mestier d'estre purgié par haut. Martin de Saint-Gilles, Amphorismes Ypocras, 1362-1363, p. 73.

Sentiment de brûlure dans la bouche de l'estomac.