nom fém.
date CERVELLE
FEW II 602a : cerebellum CERVELE CHERVIELE CERVIELE CERVEAU

Hippocrate et certains autres médecins disaient que la pensée, les sentiments et les émotions étaient gouvernées par le cerveau, tandis que l'opinion commune suivait Aristote qui croyait que l'activité mentale avait son siège au centre du corps humain, dans le cœur.

Les menbres principaus sunt quatre, c'est a savoir le cuer et lacervelle, le foie et les menbres genitaus. Jofroy de Waterford, Secret des Secrets, Diet., ca 1300, l. 496. Et quant les ners en lur racine, c'est a dire pres de lacervelle, sunt trop moistes […] Jofroy de Waterford, Secret des Secrets, Diet., ca 1300, l. 505. Mais ciertes, de devenir yvre avienent maintes maladies si com apopletike, paralitike, espame et autres assés, et li menbres qui plus est grevés par trop boire si est licerviele[…] Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, 1256, p. 20. Et quant les ners en lur racine, c'est a dire pres de lacervelle, sunt trop moistes par les fumees qui montent du boire a lacervelle, home devient foible et ne puet aler fors chancelant. Jofroy de Waterford, Secret des Secrets, Diet., ca 1300, l. 505. Item li un des membres sont appelé principal pour ce que les operations des vertus principauls du cors humain y sont notablement et sensiblement manifestees et moustrees, et sont communement mis .4., est asavoir le coer qui est fondemens et racine de la vertu de vie, lacerveleou la vertus aprehensive est notablement manifestee, […] Evrart de Conty [Aristote], Problemes, ca 1380, I, 1, fol. 4r.

Organe* formé d'une substance molle et blanche, contenu dans le crâne de l'homme et de certains animaux.

CERVEAU Nous devons dont ymaginer que de la partie de devant de la cervele naiscent doy nerf : li uns a destre et li autres a senestre. Et cieuls qui naist de la destre partie, s’estent et vient tout droit a l’œil senestre, et cils qui naist de la senestre partie, s’en vient aussi a l’œil destre tout droit. Evrart de Conty [Aristote], Problemes, ca 1380, XXXI, 2, fol. 199v.

Cet organe* en tant que point de départ des nerfs.

CERVEAU Lacherevieleest froide et moiste, et por ce qu’ele est wischeuse si doune abhomination et se corrunt legierement à l’estomach, et por ce, cil qui le welent mengier le doivent mengier devant totes viandes. Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, 1256, p. 133-134. Les cerveles de gelines boillies sont aidans a tout homme envenimé, soit dehors ou dedens, et croissent l'entendement et la science. Anon. [Henri de Mondeville], Chirurgie, 1314, chap. 1838, p. 131. Et lur cervelleet de tous autres oisias vaut mout plus que des autres bestes, car mains est moiste et mains tenant, por ce que lur conplexion est seiche al regart des autres bestes. Entre toutes les cervelles de la volatilhe, plus fait a prisier la cervelle de la pertris et de gelines et de cocs et de chapons. Jofroy de Waterford, Secret des Secrets, Diet., ca 1300, l. 1722 ; 1724

Cet organe* chez les animaux, en tant qu'il peut être consommé par l'homme mais doit l'être dans certaines conditions pour éviter les abominations*.

[Corbel] manjue charoigne, mes tout avant quiert l’oil, et puis manjue la cervelle. Brunetto Latini, Tresor, 1268, I, 157, 1. Et par iluec en trait la cervele, et con plus en trueve, miels en trait. Pierre Beauvais, Bestiaire, 3e quart du XIIIe s., av. 1268., XV [De la nature del corbel], p.159.

Organe formé d'une substance molle et blanche, contenu dans le crâne de l'homme et de certains animaux.