adj. nom fém.
date BEURRE
FEW I, 663b : butyrum BURE Sachi[é]s que li lais est de diverses sustances, si com d’eweuse, et d’autre qui est à nature de formage, et autre qui a nature debure; et selonc la diversité de ces coses, poons dire qu’il i a diverses natures. Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, 1256, p. 181.

Matière grasse obtenue en battant le lait.

BURE BURRE Maroil, ysope e centorie,Yrisi, liricam e la beitoineEn ewe boillez durement bien,Pus en cel ewe metez mielBien escumé, dunc purbure;Bure e miel par une mesure.Quant ert ensemble tut mellé,A beivre al malade seit doné. Anon., Novelle Cirurgerie, ca 1250, fol. 66rb. Et de cest eue fai au malade faire gargarisme. Iceste chose fait arrieres traire les humors et deffent le lieu. Et l’oing par defors de diauté ou deburre, ou tu fai cest emplastre qui vaut a la seconde et a la tierce espece qui est faiz en tel manere. Anon. [Roger de Salerne], Chirurgie 1, Sloane 1977, XIIIe s., fol. 30rb-va. Et por les dens faire legierement venir, si puet oindre les gencives debureou de cras de geline. Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, 1256, p. 78. Se li ners est painiés de senie. R. Ferine de feves et pois commune et fai emplastre et met sus. Se li maladie est novele, on le doit conforter ; cuis roses et mirre et fai fomentation et ordene souffisaument les membres. Se la maladie est vies, pren mollificatis, si comme sunt mauves, bimauves, l’erbe de la violete, branche ursine ; cuis les aveucburreet met sus le liu pasmé sovent tant qu’il soit sanés et trai le membre souvent tant qu’il reviegne en son propre point. Jehan de Prouville [abbé Poutrel], Chirurgie, ca 1300, fol. 10v. Al poumont valent cestes choses : miel et çucre,novelburesans sel […]. Jofroy de Waterford, Secret des Secrets, Diet., ca 1300, l. 590. S’il est avis au malade que li chief li soit esfondrez : Celydoine cuisiez ouburree puis colez parmi un drap e gardez en boistes ce qui iert coulez. Si en oigniez souvent le chief e puis le lavez en l’aigue ou cele celidoine aura cuit. Anon. [Pseudo-Hippocrate], Lettre d'Hippocrate 1, ms. 693, 1240-1250, fol. 77r. Burreest de chaulde et moïste nature qui lasche le ventre et mollifie les apostumes et nourrist assez. Olivier de la Haye, Poème sur la grande peste, 1426, p. 180-181. Cette matière, en tant qu'elle entre dans des préparations médicales et sert de liant à de nombreux onguents et emplâtres. Beurre nouvel BURRE NOVEL BEURRE FRAIS R. racine d’altee, liqurice novelle, aus, trivle les forment ensamble, aprés i met ferine d’orge, semence de lin, de fenugrec et encorpore bien toutes ces coses et fai ongnement premier de dyante et aveucburre novelet met sus l’apostume dedens et dehors et ce vaut mult a dur apostume et en sec el quel nous devons faire remollitions qu’il ne s’endurisse plus et soit durs comme pierre. Jehan de Prouville [abbé Poutrel], Chirurgie, ca 1300, fol. 19r. Cette matière, en tant qu'elle entre dans des préparations médicales et sert de liant à de nombreux onguents et emplâtres et de plus grande qualité, parce que fraîchement barattée. beurre frais BURE FRESCHE BUIRE FRES BEURRE NOUVEL Pour ce meismes dit il prenés racines de mauves cuites, fiens grec, farine de fourment, semence de lin etbuire fréset emplastrés chaudement sus le nomblil. Jean Pitard, Réceptaire, ca 1300, fol. 11va. Pur roigne. Prenez sufre ebure freschee roge parele e plantain e matefelon e herbe robert, si les triblez, si premez hors le jus de ces herbes, si metez en un vesel e le puldre de soffre e bure devant none sanz eschaufement de fu, si le confisez e batez bien ensemble, si le metez pois en boistes. E quant mester serrat, si en oignez la roigne. Si garrez bien e bel. Anon. [Pseudo-Hippocrate], Le livre Ypocras, 1ère moitié du XIVe s., fol. 180r. Cette matière, en tant qu'elle entre dans des préparations médicales et sert de liant à de nombreux onguents et emplâtres et de plus grande qualité, parce que fraîchement barattée. Beurre de mai BURRE DE MAY A propos de ce beurre fabriqué au mois de mai, voir P. Meyer, dansRomania, 1908 : « Beurre de mai (angl.Maybutter). Il existe encore des croyances populaires relatives aux vertus du beurre fait en mai. Voir Sébillot,le Folk-lore de France, III, 83 – burre de mai » [I. Vedrenne-Fajolles] [Et por la tingne dou chief] Prenez la racine dou rouge choul et ostez tout fors la racine et la triblez ouburre de mayet o viez oint de porc masle et colez parmi un drapel si vos oigniez au feu. Anon. [Pseudo-Hippocrate], Lettre d'Hippocrate 1, ms. 693, 1240-1250, fol. 83v. Seunt triblez e bien quizEnbure de maybon eliz,Donc court parmi un drapEn un esquiele ou hanap;De cel se enoign qe roign aContre le fu, si garra. Anon., Novelle Cirurgerie, ca 1250, fol. 121ra. Cette matière, en tant qu'elle entre dans des préparations médicales et sert de liant à de nombreux onguents et emplâtres et de plus grande qualité, parce que barattée en mai. écume de beurre ESCUME DE BURRE Et quant li tans vient de delivrer .xv. jours ou .iii. semainnes devant, si se doit baingnier, cascun jor, en ewe où soient cuites mauves, violetes, semence de lin, fiens grec, orge, camomille, et se doit on faire oindre les gambes, les cuisses, le poinil, et entour le liu privé d’oile de camomille, de gras de geline, d’escume de burre, de dyauté. Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, 1256, p. 72. ?