nom fém.
date BLANCHEUR
FEW XV, 140a : blank Blancheur de l'oeil […] puis prent en ta main destre, se li eulz est senestres, l'estrument qui est apelez «almagda», ou a ta main senestre, se li eulz est destre; puis met la pointe de l'estrument delez la corone par la groissece d'un rait en celleblenchor de l'oila la partie du menor larmier, puis boute l'estrument qui est apelez «almagda» vertuousement, et trestorne ta main tant qu'il perce en lablenchor de l'oil, et sente que almagda viegne de la chose vuide; […]. Anon. [Albucasis], Cyrurgie, ca 1250, fol. 24rb-va. […] car [si en] telles superflues evacuacions ou purgacions telleblancheur des yeuxappairent en dorment, c’est signe de mort. Martin de Saint-Gilles, Comment. Aphorismes Ypocras, 1363, p. 209. Partie blanche de l'oeil. Uncore si li malade ad sur les pauperes burbelettes que l’une soit noire et li autre fusche colour e la tierce desent auques ablanchour: al .21. jour de sa maladie morrat e par ceste signe qu’il aveit al comencement de sa maladie mout de escopement. Anon. [Pseudo-Hippocrate], Le livre Ypocras, 1ère moitié du XIVe s., fol. 172r. Pourquoy nous devons savoir que la couleur naturelle de tel sang [menstru] est double : l’une est generale et commune, et ceste cy en fame atrempee, usant de bon gouvernement en toutes choses, doit estre si comme la couleur de sang de bouc nouvellement decolé, ce dit Aristote ou IXe livre des Bestes ; or est la couleur de tel sang nouvellement decolé declinant ablancheur; et pour ce, la couleur generale et universelle de tel sang menstru doit decliner et soy traire ablancheur; […]. Martin de Saint-Gilles, Comment. Aphorismes Ypocras, 1363, p. 113. Et la cause est car telle mutacion en couleur et en yssir [des fleurs féminines] si signifie / replexion et habondance d’umeurs qui ont mestier de purgacion ; car aucunefoiz elles sont muees en couleur citrine, et adont elles signifient humeur colorique habonder ; autrefoiz en noire couleur, et adont elle signifie habondance de mellencolie ; et autrefoiz, ablancheur, et signifie fleume ; autrefoiz, a rougeur, et signifie habondance de sang, et en ce cas doit estre faicte evacuacion par saignée ; et es autres, doit estre faicte purgacion par medecine laxative apropriee a telle humeur. Martin de Saint-Gilles, Comment. Aphorismes Ypocras, 1363, p. 113-114. Ces .2. humours dont qui sont blances et cleres, poeent bien faire aucune chose a lablancheurdes cycatrices desus dites. Evrart de Conty [Aristote], Problemes, ca 1380, IX, 2, fol. 152v. Et de ce s'ensieut il que habondances de chaleur, pource qu'elle porte avoec li clarté et luminosité, est cause deblancheur[des yeux], et le absence de ycelle est cause de obscurté, et de noire couleur contrairement, selonc le oppinon de Empedocles. Evrart de Conty [Aristote], Problemes, ca 1380, XIV, 14, fol. 244rv. La couleur blanche, en tant que signe qui donne des indications au médecin sur l'évolution d'une maladie, sur le bon fonctionnement des organes*, des parties du corps, sur les humeurs* dominantes chez un patient, et en général sur l'état de santé du patient. Quant li maladie qui est apelee «albaras» est enveillie, et li engien de medicine n'i valent rien, adonques le cauterize d'un cautere un poc parfont, selonc la quantiteit de l'espés dou keur, tant que liblenchoursoit ostee, et soit muee sa color; puis le cure de farine de veces et de lentilles avec oile roset et foilles de plantain, et sanc colon et sanc d'alondre, de chescun une partie; et soit mellez tout ensamble, et soit liiez d'un drapel, et soit aers au leu tant qu'il soit sanez. Anon. [Albucasis], Cyrurgie, ca 1250, fol. 13ra. Tache blanche apparaissant à la surface d'une plaie. Sous-blancheur […] ou par l’orine, car ou commencement elle doit estre citerine, tendant a unesoubz-blancheur, ou il appert aussi comme coton charpi emmi, avec ungz grains montans et descendans en l’orine […]. Martin de Saint-Gilles, Comment. Aphorismes Ypocras, 1363, p. 122. Couleur imparfaitement blanche, en tant que signe qui donne des indications au médecin sur l'évolution d'une maladie et en général sur l'état de santé du patient. BLANCHOR Au Moyen Âge, les couleurs sont d’abord définies par un degré de lumière : le blanc est considéré comme ayant le plus de lumière, à l’inverse du noir. Le rouge est entre les deux. (Joëlle Ducos) Luor etblanchormeslee avec noir font moult de manerez de colors. Mahieu le Vilain [Aristote], Meteores, ca 1285, I, fol. 8rb. Couleur qui a le degré le plus important de lumière.