verbe
date BLANCHIR
FEW XV-1, 140b : *blank empl. abs. CHANIR Pour garder les cheveux deblanchiret de chanir. Jean Pitard, Réceptaire, ca 1300, fol. 2ra. Devenir gris ou blanc en signe de vieillissement, en parlant des cheveux. BLANCIR Carbuncle qui est apostume de sanc et de cole arse est denommés de calour, car il rougist etblancistet deut et li lius est mult enflés pour le sanc qui s’espant en le. Cist apostumes est convertis en antrax mult sovent quant la matere n’est reprente au commencement de medecine, si com il convient. Quant il apert en commencement rouges et aprés vers, il devient noirs et au darreain li lius est rungiés et blechiés et adonc est antrax, char une fosse est faite par corrossion Jehan de Prouville [abbé Poutrel], Chirurgie, ca 1300, fol. 27r. De ceste bature dont ou ferure dit Aristotes que li lieus ferus rougist en son milieu, et les extremitésblancissent, pource que tel percussion, pour la violence et la conquassation, fait une concavité u lieu feru et avoec ce, pour la confraction, la char et li lieus s’en rarefie. Et pource li sans, qui est gravés des extremités d’entour, y coule et flue de legier, et li lieus ausi rares le reçoit prestement. Comme dont li sans soit cause de rougeur par sa presence et par son absence de blanchour, ce n’est mie merveilles se li lieus desus dis ainsi ferus en son mi lieu rougist, et se les parties ausi d’entour au contraireblanchissent, comme Aristotes dit. Evrart de Conty [Aristote], Problemes, ca 1380, IX, 4, fol. 153v. Devenir blanc, en parlant d'une partie du corps, ou d'un apostume. empl. trans. Apriès, por les gencives ki volentiers sainnent, et por les densblanchir, et por faire boinne alainne, prendés galia muscate, spume marine, sel rosti, corne de chierf arse, de cascun .iiii. drames, et alun, et nitre, et pume gernate, gale, balautie, de cascun .ii. drames, et / podien, spic, cost, linaloes, cardamonde, cascun .i. drame, et en faites poure deliee et en frotés les dens. Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, 1256, p. 96. Item la poudre du mastic ou de la corne de cerf arse netoie les dens et lesblanchistet restraint l'enfleure des gencives. Jean Pitard, Réceptaire, ca 1300, fol. 19va. Ablanchirla face : lavez la face od sanc de tor ceo ostet les tecches e fait la face clere. Anon. [Pseudo-Hippocrate], Le livre Ypocras, 1ère moitié du XIVe s., fol. 177v. La raison dont de Aristote est fondee sur ce que li esperit de vie, qui sont lumineus et ausi comme blanc, et la chaleur natureleblancissentle cors dehors et le monstrent de bonne et de vive coulour quant il y habondent. Evrart de Conty [Aristote], Problemes, ca 1380, VIII, 1, fol. 142v. Rendre plus claire une partie du corps, en parlant de l'action d'éléments naturels du corps, ou en y appliquant une préparation médicale.