nom masc.
date DÉBOUTEMENT
FEW XV-1, 213b *botan DEBOTEMENT Item tout sanc, ou il court legierement et a tart, ou tost et forment, ou o grant deboutement par violence. Anon. [Henri de Mondeville], Chirurgie, 1314, chap. 689, vol. 1, p. 171. Se le sanc court o fort deboutement et d'un seul lieu estroit, si com par une heure, duc'a tant que il soit coagulé, et s'il n'est ainsi restraint ; soient cousues les extremités de la vaine ou de l'artere, ou soient liees, ou soient cauterisee. Anon. [Henri de Mondeville], Chirurgie, 1314, chap. 693, vol. 1, p. 172-174.

Écoulement, jet provoqué par un mouvement interne du corps, en parlant d’un liquide corporel, comme le sang.

 
Et se les .ij. mains issent fuer, si covient que tu les ramoinne legierement poc et poc; et s’elles n’i puent entrer, si met la femme sus .i. siege, et li lieve les piés en haut; puis deboute le siege sus terre, et teigne on la femme, qu’elle ne chiece au deboutement; et se li mains n’i puet entrer, et li enfes muert, si li cope les mains au couteil qui est ci devant mis, et estrai l’enfant, et ramoine igalment.. Anon. [Albucasis], Cyrurgie, 10227, 1373, ca.1250, fol. 43va.

Action de repousser en arrière, en parlant notamment de l'enfant repoussé dans la matrice lors d'un accouchement difficile.

La théorie des vents indiquée par Gossuin de Metz n'est pas celle d'Aristote pour qui le vent est fait d'exhalaisons sèches et terreuses qui se rassemblent . Dans cette théorie, le vent naît du choc des océans qui circulent autour de la terre en sens inverse et se rencontrent violemment. De la même manière, le choc des vens à l'intérieur de la terre qui provoque un tremblement de terre ou celui qui a lieu dans les nuages ne correspond pas à la pensée d'Aristote qui considère que c'est l'accumulation d'exhalaison qui est à l'origine de ces phénomènes. (J. Ducos)

DEBATTEMENT Ce avient par les eves grans/qui vont par la terre dedans/ si que par le debotement/ des ondes nessent maint fort vent/en cavernes qui sunt sos terre. Gossuin de Metz, Image du monde prose, ca 1247, v. 8733-8737. Mais se la terre a si grant force/ qu'elle ne fent, si crolle a force,/ par le debotement des vens/ qui a destroit sunt la dedens. Gossuin de Metz, Image du monde prose, ca 1247, v. 8747-8750. Espars et tonnierres grans/ naist par debotement de vens, /qui s'encontrent desus les nues/ si durement qu'a lor venues/ naist en haut sovent aucuns feus. Gossuin de Metz, Image du monde prose, ca 1247, v. 8985-8989.

Choc violent entre deux matières ou deux éléments, notamment dans l'air, qui provoque un mouvement de l'air, un vent.

TRUSION Et ne puet l'en dire que telle chose soit ainsi meue par violence, si comme aucuns disoient que ce estoit par trusion ou deboutement. Nicole Oresme, Livre du ciel et du monde, 1377, I, 9, p. 146.

Mouvement violent qui expulse une matière ou un corps naturel.