verbe trans.
date DISSOUDRE
FEW XII, 83b solvere DESOUDRE DISSORRE part. passé en emploi adj. DISSOLU DÉLIÉ TENDRE SUBTIL Chardons doivent estre semez au moys de mars et ayment terre fumée et dissoulte combien qu'ilz viennent mieulz en terre grasse. Anon. [Pietro de' Crescenzi], Livre des prouffitz champestres et ruraulx, 10227, 1373, VI, 30, f.119 r.

Qui n'est pas aggloméré, meuble.

A rompre claus. Se tu ne pues issi rebouter, depar la issi. R. jus de celidoine, de rue, de racine d’eraule, melle o oile (et) laurin, fai boulir tant que li jus soit degastés et moulle laine atout le suint ou feutre rouge et i met sovent desus et cuis bren de forment en miel et fai emplastre et met caut desus. Se tu ne pues issi dissorre, fai emplastre maturatif. Jehan de Prouville [abbé Poutrel], Chirurgie, ca 1300, fol. 62r. Annoil est chaud en la fin du second degrei et sec en mi lieu. Ventositez et emflure desout. Jofroy de Waterford, Secret des Secrets, Diet., ca 1300, l. 2388-89. [...] et se il soit quit avoiques oilhe, orge et fenugrec et cuichiés sur aposteme, le dissout et desront. Jofroy de Waterford, Secret des Secrets, Diet., ca 1300, l. 2150-51. Les vens de midy grefvent l'oye, font les yeulx calligineux, griefvent le chief, font les hommes perecheux, dissolvent les humeurs. Martin de Saint-Gilles, Amphorismes Ypocras, 1362-1363, p. 66. [...] maiz en la quartaine, la chaleur de la fievre euvre et dissolve la matiere de la fievre petit a petit, et continuelment elle la degaste, resolve et evacue. Martin de Saint-Gilles, Comment. Aphorismes Ypocras, 1363, p. 150. . Et appellons icelle catharacte ainsi comme celle qui est engendree par le moyen de aucune corrupcion descendant du cerveil qui est dicte goute aigouse, qui descent tant aigueusement et subtillement ou subitement qu'elle corrompt et disollve de leurs lieux toutes les humeurs des yeulx en telle maniere que des icelle heure ensuivant, le nerfs optiques se oppillent ainsi comme dit est dessus. ANON. [Bienvenu Raffe], Compendil pour la douleur et maladie des yeux, ms. BNF fr. 1327, XVe s., fol. 47r.

Faire disparaître une matière dans une autre ou une *humeur .

part. passé en emploi adj. Les dissoulz en vertu, qui encore ne sont pas mors et a qui l'escume vient a la bouche pour cause d'estrenglement, ne reviennent point a santé maiz meurent. Martin de Saint-Gilles, Amphorismes Ypocras, 1362-1363, p. 63.

Celui qui est privé de, dépourvu de.

Ce n'est mie bien naturele chose as humidités d'estre ainsi eslevees en haut, ains lor est cils lieus estranges et pour ce se transmuent et se dissolvent les choses moistes legierement quant elles sont ainsi eslevees en haut, car choses moistes sont choses erratiques et de legier mouvables. Evrart de Conty [Aristote], Problemes, ca 1380, XXVI, 2, fol. 122r.

Faire disparaître notamment sous l'effet de la chaleur une matière aqueuse.