verbe
date ÉCHAUFFER
FEW III, 265b excalefacere ESCHAUFER ESCHAUFFER ESCAUFER ESCAUFFER ESCHAFER Car qui set le maniere de dormir il doit savoir le maniere du vellier. Car li velliers ne fait autre cose quant il n’est fais naturelment ke d’escaufer et damagier et de metre totes les vertus du cors à nient. Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, 1256, p. 22. Et devés savoir que li baingniers d’ewe caude (et de froide et de) douce, au coumencement, fait le cors devenir moiste et atempré, et por longement demorer, escaufe le cors et deseke. Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, 1256, p. 27. Se c’est soudainement, c’est ire ki li escaufe le cors et deseche, et fait venir fievres et destruit le caleur naturel [...]. Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, 1256, p. 31. Briefment, la fumee qui se forme et engendre ainsi de la matere de la fievre qui se pourrit, se multeplie dusques au coer, dont il est eschaufés innaturelment, Et li coers ainsi sureschaufés eschaufe ausi per consequens tout le cors ; Et ceste chaleur ainsi generalment espandue par tout est ce proprement c'on appele fievre. Evrart de Conty [Aristote], Problemes, ca 1380, I, 56, fol. 55r.

Augmenter la qualité chaude dans un corps par différents moyens, en parlant des choses non naturelles* ou naturelles*.

[Contre gaunisse] doune par dedens electuaires caus et frois mellé pour escaufer le ventril et refroidier le foie, si comme dyanthoset rosaç novele et truisandali. Jehan de Prouville [abbé Poutrel], Chirurgie, ca 1300, fol. 63v. Et si cum li triacles ayde az maladies contraires, ausi fait li vins car il eschafe le cors qui est frois et enfroidist le cors qui est chaud, et les cors qui sunt moistes ensecist, et les cors qui sunt seic enmoistist. Jofroy de Waterford, Secret des Secrets, Diet., ca 1300, l. 875-77. Cist oignement vaut a pleuresin mis en .i. test d'oef et remis au feu et mis sur le piz. Et vaut a toutes froides maladies quant il eschauffe et amoistit les lieus desechier. Anon. [Roger de Salerne], Chirurgie 1, Sloane 1977, XIIIe s., fol. 35v. Et noctez bien que cestuy electuaire est moult merveilleux pour les lermes restraindre, et si restraint la fleume et eschauffe le cervel et boute hors la douleur de la migraine et ouvre les yeulx et eslieve les surcielz et clariffie la lumiere et cure paralisie et si cure aussi ceulx qui sont empeschez en leurs parlez qu'il ne pevent former leur parolle. Anon. [Bienvenu Raffe], Compendil pour la douleur et maladie des yeux, ms. BNF fr. 1327, XVe s., fol. 55v.

Augmenter la qualité chaude dans une partie du corps par différents moyens, en vue de soigner, en parlant d’un traitement médical.

être échauffé Item [contre la gaunisse]. Use de tel sirot, cuis brege, capiller ne en jus de scariole, coule et i met çucre et en la fin i met reubarbe et en tel maniere que tu meces une once de reubarbe en une liber de sirot et doune seulement la couleure s’il n’est delicieus, toute la sustance vaut et li siros discoutre l’opilation du foie. Cure le foie escauffé issi com nous avons dit mais ne l’oing pas. Jehan de Prouville [abbé Poutrel], Chirurgie, ca 1300, fol. 65r. Sternutacion est faicte du chief, de la vertu du cervel lequel est eschauffé. Martin de Saint-Gilles, Amphorismes Ypocras, 1362-1363, p. 101.

Connaître un excès de la qualité chaude, causé par la maladie, en parlant d’une partie du corps.

Et se c’est cose qu’il face froit, si facent l’air escaufer de carbon alumé, et en esté le refroident, et puent demourer en ewe tieve juskes au bouteril. Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, 1256, p. 72. [...] et use de cest ongnement issi : pren .1. petit et met desus .1. drapelet escauffe le drap au fu et oing les lius malades et garde que li lius malades ne soit mouilliés d’aucune chose au mains devant .VIII. jours. Jehan de Prouville [abbé Poutrel], Chirurgie, ca 1300, fol. 59v. Ceste emplastre est bon e eslit ; / Sur rancle de plaie sera mis / Ceste emplastre dunt ore dis. / Le rancle aseit finement / Tel emplastre hastivement. / Memes l'emplastre, si volez, /Echaufer e remettre bien poez. Anon., Novelle Cirurgerie, ca 1250, fol. 32.

Augmenter la qualité chaude de l'air, d’un bain, d’un drap ou de tout traitement ou outil destiné à soigner le corps.

Prenez la foille e l’erbe ou vienent les freses. Si la triblez bien. Et puis poigniez hors le jus parmi un drapel et faites en une paele sain de porc masle e autre tant de sayn d’oye ou de geline. Si colez parmi .I. drapel le sayn e l’eschaufez en une paele d’arain. Et le metez tout boulir ensamble et mouvez le fonz de la paele o une reonde pierre. Puis le metez refroidier et gardez en boistes. Et en metez sor les yeuz quant vos irez dormir. Si garrez. Anon. [Pseudo-Hippocrate], Lettre d'Hippocrate 1, ms. 10034, 1240-1250, fol. 78r.

Rendre plus chaude une matière dans le cadre d’une préparation médicinale.