nom fém.
date FARISE
FEW : ∅ farasa (mot arabe ; proparoxyton en arabe classique)

Laura Minervini, "Les emprunts arabes et grecs dans le lexique français d'Orient", Revue de Linguistique romane, 76, 2012, Strasbourg, p. 99-198. Voir en particulier, sur "farise" la page 127.

Laura Minervini identifie cette forme "farise" comme un emprunt à l'arabe employé dans le français d'Orient et présent par conséquent dans des manuscrits marqués par cette origine. Son article renvoie à trois manuscrits copiés à la fin du XIIIe siècle ou au début du XIVe à Chypre ou à Acre (Y, To et C²). Or cette tradition orientale pourrait être à l'origine de la première rédaction du Tresor (cf Pietro G. Beltrami, "Per il testo del Tresor. Appunti sull'edizione di F. J. Carmody", Annali della Scuola Normale Superiore di Pisa. Classe di Lettere e Filosofia, Serie III, Vol. 18, No. 3 , 1988, p. 961-1009).

Laura Minervini cite d'autres occurrences de "farise", dans des chroniques et dans Sidrac (« mul et mules furent crees par la volenté de Dieu depuis d’asne et de farise », Sidrac 75).

Par son étymon "farasa", "farise" peut être rappoché de "auferrant".
"La forme masc., faras, est passé dans l’a.fr. alferrant, à travers une des langues de la Péninsule Ibérique (FEW XIX, 43 ; Möhren 1997, 443-444 ; Minervini 2000, 409)."

Et sachiez que poissons ne s[e]vent avoutire, ce est a dire que une maniere ne se joint a l’autre charnelment, selonc ce que li asnes fait avec une farise ou cheval avec une asnese. Brunetto Latini, Tresor, 1268, I, 130.

Jument, susceptible de se reproduire avec l'âne.