verbe
date ESPARTIR
FEW VII, 683b: partire Et ce est foudre qui chiet en main lieu, que li vent destraignent si durement que les nues en fendent et desrompent, et fait tonner et espartir. Gossuin de Metz, Image du monde prose, ca 1247, p. 151.

Faire naître des éclairs et de la foudre, à la suite d'un choc entre deux matières (vents, exhalaisons) qui fend le nuage et provoque un feu .

por ce que air espoissié fet la veue refraindre et resortir, por ce semble il que les coupiauz des chosez que l’en voit soient grans et estroitez par dessuz, quar l’en les regarde parmi l’air de la mer qui est espaiz, por ce qu’il est plein de fumees et de bueez qui les raiz de la veue refraignent et espartent en pluz lee espace et en greignor. Mahieu le Vilain [Aristote], Meteores, ca 1285, III, fol. 36ra.

Faire se disperser notamment un rayon de lumière.

soi espartir emploi pronominal. refraction est plus fort faite en la petite nue por ce que li rai s’espartent trop en large lieu et en l’estroit se joignent et assemblent. Mahieu le Vilain [Aristote], Meteores, ca 1285, III, fol. 38vb. l’air plein de vapor est plus moiste et plus grosset, par quoi la forme qui si empraint s’espart plus parmi, autressi comme une pane a escrivain fet plus grosse lettre et plus pasteuse en parchemin moiste que en sec Mahieu le Vilain [Aristote], Meteores, ca 1285, III, fol. 36ra.

Se répandre et se disperser dans l'air, notamment pour un rayon de lumière ou une forme lumineuse dans l'air.

Derechief, autressi voion nous lez colors de l’arc apparoir quant aucun espart eve par menuez goutez contre les raiz du soleil quant entor a ombre, si comme nous voion quant le rai du soleil entre par .I. huiz ou par une fenestre que cil qui est de l’autre part ensuz voit apparoir lez coulorz de l’arc en cez rorations. Mahieu le Vilain [Aristote], Meteores, ca 1285, III, fol. 37ra.

Répandre une matière dans un corps naturel.

soi espartir une partie de la calor de lui s’espart enmont et lesse ladite buee et le tant de calor qui remaint se destraint por la grant froidor de l’air. Mahieu le Vilain [Aristote], Meteores, ca 1285, I, fol. 12vb. il avient souvent que aucune partie du feu s’espart par icelui mouvement, tant que il descent et tornïe par l’air et l’eschauffe et puis nous eschauffe cha aval. Mahieu le Vilain [Aristote], Meteores, ca 1285, I, fol. 5vb.

Se répandre en s'éloignant, en parlant d'une matière.