CORAIL

CORAIL Médecine - Pharmacopée

nom masc.

Etym FEW II 1178b : corallium

Pierre précieuse* ayant des vertus médicales comme la faculté de blanchir les dents, de fortifier certains organes comme le coeur.

Citations

  • Encore, por les gencives conforter et les dens enblancir, prendés marbre blanc, etcoralblanc, et os de seche, et salse gemme, et encens et mastic, de cascun engaument, et en faites pourre deliee, et le metés en .i. sachet de toile, et en frotés les dens, et lavés de vin, et apriès, les frotés d’un drapiel d’escarlate.
    Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, 1256, 96.
  • et se plus fort le volés blanchir et nectoier, prendés ental dental, borrache, sarcocol, marbre blanc,coralblanc, cristal blanc, ferine de feves, gis, et goume dragant, et en faites porre et destempreés à l’iauve que noumé nous avons et en faites petis torcis ; cist torcis sont piles scachees à maniere de lupins, et les faites sechier en l’umbre
    Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, 1256, 99.
  • Le cuer confortent cestes choses : l'os que om trueve el cuer del cherf, yvoire, or et argent, rubis, esmeraude,coral, tospace, berricle, crestal.
    Jofroy de Waterford, Secret des Secrets, Diet., ca 1300, l. 614.
  • Trotule met mout de choses a aourner la face, mais je entenc seulement oster l’infection [des lentilles]. Pren entale et dentale, bourrache, sarcacolle, marbre blanc,corax blanc, de cascun yvelment, ferine de rouges cerises, semence de canvre, feves frasees o viel oint, destempre toutes ces coses en eve de limons et de feves et i met eve rose et .1. poi de musc, s’il est riches, secie en ombre et fai ent tronchons qui peuent estre gardé par mult d’ans et quant il sera mestiers, destempre ent .1. en ta paume ou en .1. vaissiel net et oing au soir la face de çou et au matin la leve o couleure de bren ou d’eve u feves aient longuement tempré che taut seur toutes choses lentilles et netie la fache.
    Jehan de Prouville [abbé Poutrel], Chirurgie, ca 1300, fol. 45v-46r.
  • S'ensuient les medecines confortans le cuer : ambre, muscque, roses, or, karabe, qui est une piere samblable acoral.
    Anon. [Guido Parato], Regime de santé, 1459, fol. 20v.

CORAIL Sciences de la nature - Minéralogie

nom masc.

Etym FEW II 1178b : corallium

Pierre précieuse* tirée des mers chaudes, en particulier des fonds rocheux, qui est froide* et sèche* au second degré*.

Notes

  • syn CORALLUS

    var CORAL

  • Note encyclopédique La nature animale du corail a été découverte tardivement. On trouve deux variétés de corail, la rouge et la blanche. Le corail blanc sert notamment à purifier et blanchir (les dents, le visage); rouge, il évite les saignements de nez. Le corail est présenté également comme un tonique cardiaque. Il est également considéré comme protecteur des hommes, des maisons et des cultures.(JDucos)

Citations

  • Coralscum arbre creist en mer, / Verz naist, e mult fait a amer. / Qant l’air la tuche si devient dure, / Ruige devient de sa nature.
    ANON. [Marbode], Lapidaire. Première version en vers, XIIe s., éd. P. Studer et J. Evans, XX, v. 493-496.
  • Coralest froiz et sec el segont degre. L'en le troeve en la mer entre les perres et es croes de roches qui sunt en la mer. II maneires en sunt blanche et roge.
    Anon. [Matthaeus Platearius], Livre des simples medecines, 2nde moitié du XIIIe s., p. 60.
  • Decorailsont II especes, blanc et rouge, et creist en aucunes parties de la mer en les roches ainsy comme les dyamens, mais le rouge est plus noble et plus vertueux.
    Anon. [Anon.], Livre des secrez de nature, XIVe s., p. 312.
  • Corallus, c'estcorail.
    Anon., Grant herbier (Secrets de Salerne), XVe s., p. 57.
  • Coural, corallus en latin, c’est une manière de pierre precieuse de seche et de froide nature, duquel y a deux manieres, savoir est rouge et blanc, et les deux valent contre flux de sang et confortent le cuer et rejouissent mesmement en temps chault.
    Olivier de la Haye, Poème sur la grande peste, 1426, p. 189.
  • De corail sont II especes, blanc et rouge, et creist en aucunes parties de la mer en les roches ainsy comme les dyamens, mais le rouge est plus noble et plus vertueux. La vertu de lui est telle que il garde la maison ou il est et la vigne et la terre de tempeste et de foudre et de toute pestilence et tourment et garde le lieu en santé et l'omme de tout malefice et de tout enchantement et vault contre flux de sanc de narilles.
    Anon. [Anon.], Livre des secrez de nature, XIVe s., p. 312-313.