CONDENSER

CONDENSER (empl. trans.) Médecine - Médecine

verbe trans.

Etym FEW II-2 1018 : condensare

Epaissir, en parlant de matières subtiles*.

Citations

  • ...se la malle complexion de la marriz est froide, elle engrossera etcondempseratelle fumee, et estoupera et constraindra les voines.
    Martin de Saint-Gilles, Comment. Aphorismes Ypocras, 1363, p. 140.
  • La premiere partie [de la melancolie] penetre avec le sanc pour necessité et utilité. La necessité est affin que elle soit meslee avec le sanc pour nourrir les membres melancoliques frois et secz, comme les os. La utilité est pourcondenserle sanc soubtil et faire plus corpulent pour le mieulx convertir et restaurer les membres solides et compactes esquelz il fault convertir. L'autre partie malicieuse est transmise en la ratelle pour necessité et utilité. La necessité est double : l'une est universelle pour tout le corps, c'est assavoir pour mondifier le corps de la superfluté melancolique ; l'autre est particuliere, c'est assavoir pour gouverner la ratelle.
    ANON. [Arnaud de Villeneuve], Regime santé du corps, 1480, 142.

CONDENSER (empl. neutre) Médecine - Médecine

verbe trans.

Etym FEW II-2 1018 : condensare

Devenir plus épais, en parlant de matières subtiles*.

Citations

  • Et la raison si est car la froide yaue fait la charcondempseret les pores clorre, et ainsi retraire la chalour naturele et asambler u moilon du cors, dont elle est plus forte.
    Evrart de Conty [Aristote], Problemes, ca 1380, I, 29, fol. 32v.

CONDENSER Sciences de la nature - Physique

verbe trans.

Etym FEW II-2 1018 : condensare

Épaissir, en parlant d'une matière, d'une exhalaison* ou d'un élément*.

Notes

  • var CONDEMPSER

  • Note encyclopédique

    L'épaississement entraîne, selon les philosophes, la transformation de l'élément* concerné dans celui qui le suit dans l'ordre de densité croissante, donc : le feu, l'air, l'eau, la terre. On ne peut parler dans ce cas de condensation au sens moderne. (JDucos)

  • var ASSEMBLER

Citations

  • Se il estoit possible que en une autre partie du ciel du soleil fu fete aussi condempsee ou aussi espesse que le soleil.
    Nicole Oresme [Aristote], Livre du ciel et du monde, 1377, II, 16, p. 464.
  • ...quant li tans est nubileus, lors se assamblent les vapeurs es nues par le vertu du vent austral qui ainsi d'une part lescondempse et assamble.
    Evrart de Conty [Aristote], Problemes, ca 1380, XXV, 17, fol. 119r.