COU

var COL

COU Médecine - Anatomie

nom masc.

Etym FEW II-2 911 : collum

Partie du corps qui unit la tête au reste de celui-ci, caractérisée par son étroitesse.

Notes

  • Note encyclopédique

    D'après Henri de Mondeville, qui offre ici la plus ample description anatomique, le col réunit la tête à la poitrine, compte sept spondilles*(f. mod. vertèbres) et deux cervices*, (éléments de la nuque), ainsi que la gorge, qui fait suite à la bouche, et permet le passage de la voie de l'air (f. mod.voies aériennes, c'est à dire le pharinx et larynx, reliés au haut de la trachée artère) et de la voie de la viande (f. mod. partie haute de l'appareil digestif, en lien avec l'oesophage). D'un point de vue lexical, il semble justifié de conserver pour cette acception la double entrée col et cou (voir aussi sous cette vedette), dans la mesure où la forme col a donné naissance aux expressions anatomiques col de la matrice et col de la vessie, sans doute par analogie de forme avec cette partie du corps étroite qui unit la tête au reste du corps. Le f. mod. préférera cou pour désigner la partie du corps juste en dessous de la tête, mais gardera col pour des expressions comme col de l'utérus ou col de la vessie, encore employé. [I. Vedrenne-Fajolles]

Citations

  • […] et s'il ne l'est, se li fai .iij. cauteres des emmi le chief en dessendant jusc'acol, et ait d'espaice entre chescun cautere .i. doi de gros.
    Anon. [Albucasis], Cyrurgie, ca 1250, fol. 4va.
  • Unes berbelettes vermeiles nesent en la face et mut enleidissent la dame. Issi les poez oster : sengiez la dame suvent del braz de la veine capitale et faites ventuser delcolet destemprez jus de aluine et de parele od alum et metez sure.
    Anon., Ornement des Dames, ca 1285, XIIIe s., p. 60.
  • […] viennent les maladies qui s'ensuivent : parithimie, impulsions des spondilles ducol, asmate.
    Martin de Saint-Gilles, Amphorismes Ypocras, 1362-1363, p. 70.
  • Se il avient que plaie soit faite oucold’espee ou de tel chose et aucune vaine orguenal soit trenchié, tu le garras en tel manere […].
    Anon. [Roger de Salerne], Chirurgie 1, Sloane 1977, XIIIe s., § 3.
  • Les venteuses c'on met sor le caon decolsi font bien à le doleur des espaules, et as doleurs de le gorge et à tous les menbres du visage ; et font bien à chiaus cui li tieste crolle.
    Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, 1256, p. 41.
  • Aprés chou useras suffumigations d'erbes acordans al tens e a ta complexion, car ce oivre les clostures de la cervelle, lecolet les bras engrosist, la face clarefie et la veuwe ; plus tart om devenra chennu.
    Jofroy de Waterford, Secret des Secrets, Diet., ca 1300, l. 268.
  • Lecolest tout ce qui est contenu entre le chief et les espaules, et entre le menton et le pis. Lecolest composé de .4. parties, c'est de .7. spondilles et de .2. cervices, de la goule et de la gorge, et ovecques ces, les choses qui passent par la gorge, si com la voie de la viande et de l'air qui ne sont pas de la substance ducol.
    Anon. [Henri de Mondeville], Chirurgie, 1314, chap. 251, p. 73.