ATTRAIRE

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Médecine - Médecine

verbe trans.

Etym FEW XXV 740b: attrahere

 Faire venir vers soi une substance nuisible, un venin ou une humeur* altérée, en parlant d'un emplâtre appliqué sur la peau ou d'un autre type de remède.

Citations

  • Et se li devant dit signe n’aperent, saches qu’il a ver en l’oreille. Et aatrairele ver feras tu en ceste manere: Pren persicaire, c’est santinee, et noeals de pesches, si les pestelles ensamble et si en trai le jus et li met avec autant d’oille d’olive, puis le met en l’oreille.
    Anon. [Roger de Salerne], Chirurgie 1, Sloane 1977, XIIIe s., fol. 23vb.
  • Ensement il vaut as ners et aus mouscles en quelque maniere qu'il soient trenchiés et a apostumes et garist le mors de toute beste venimeuse et enattraithors le venim et ressoude la plaie.
    Jean Pitard, Réceptaire, ca 1300, fol. 4ra.
  • La partie dollent pourraatraireles superfluitez des humeurs, et ainsi causer apostume es corps qui sont en convalescence.
    Martin de Saint-Gilles, Amphorismes Ypocras, 1362-1363, 75.
  • [...] de ce s’ensieut il que les medecines qui sont chaudes, en le heure qu’elles sont u ventre deseure, c’est a dire en l’estomac, elles esmoeuvent les humours qui sont u fons de l’estomac et lesatraientet esrachent de toutes les parties meismes du cors, et ainsi les font monter au deseure de l’estomac et, en le debilitant, font abhomination et vomite.
    Evrart de Conty [Aristote], Problemes, ca 1380, I, 41, fol. 21r.
  • Et selonc ce veons nous que aucunes medecines ont proprieté deatrairele cole, si comme scamonee, et aucunes la flegme, si comme turbith, et pluseurs autres ausy qui sont de pluseurs autres manieres et vertus. Les medecines dont, dont Aristotes parle en cest probleme, qui pour lor terrestrité purgent le ventre, sont de la premiere maniere, de laquele ausy il est moult de diverses manieres.
    Evrart de Conty [Aristote], Problemes, ca 1380, I, 40, fol. 21.

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verbe trans.

Etym FEW XXV 740b: attrahere

Attirer vers l'intérieur du corps, en parlant de l'air, inspirer.

Citations

  • Et pource, dit il oultre, se traveillent plus cil qui retiennent lor halaine contraintement, car c’est naturele chose et ausi comme chose qui se fait de l’entention de nature et necessairement de mettre hors se halaine, combien que ce ne soit mie si certaine chose se leatrairepar dedens et inspirer l’air est de ceste maniere ou aultre, ausi que s’il volsist dire que on porroit doubter que le inspirer et l’airatrairepar dedens ne fust mie si naturele chose que le respirer est.
    Evrart de Conty [Aristote], Problemes, ca 1380, XXXII, 5, fol. 223r.