CYGNE

CYGNE
Astronomie - Astronomie

nom masc.

Etym FEW II-2 1605a : cycnus

Constellation de l'hémisphère nord, qui se lève en même temps que le Capricorne et se couche quand se lève la Vierge.

Aprés li Cignes qui fu rois en lor fables, le translaterent el ciel.
Anon., Introductoire d’astronomie, ca 1260, XIV, 3, p. 45.
Quant la Virge naist en orient, si se couche la Livre et li Delphins et la Saiete et la gregnor partie del Cigne et la gregnor partie del flum Eridani et li chiés et touz li somez de la teste Pegasi.
Anon., Introductoire d’astronomie, ca 1260, XVI, 7, p. 47.
Avoecques le Capricorne par dedens naist et lieve li Cignes et li Aigle et li Saiette.
Anon. [Léopold d’Autriche], Compilation de le science des estoilles, ca 1300, p. 68.

nom masc.

Etym FEW II-2 1605a : cycnus

Oiseau aquatique blanc, au bec et à la chair noirs, qui peut être sauvage ou domestique et qui est connu pour son chant mélodieux.

Note encyclopédique Les bestiaires insistent tantôt sur la noirceur de la chair qui contraste avec la blancheur du plumage, tantôt sur l'harmonie exceptionnelle du chant, surtout l'année ou les instants qui précèdent la mort de l'oiseau. La notice de Jean Corbechon attribue la beauté du chant du cygne à la forme allongée et courbe de son cou. Elle ajoute que sa chair noire est difficile à digérer. Le Livre des Propriétés des choses note aussi que le pays nommé Hyperborée est peuplé de nombreux cygnes et que cet oiseau, élevé parmi les poissons, en mange peu et laisse aux poissons qui le suivent les morceaux de pain qui lui sont donnés.[C. Rochelois]

Uns oiseax est qui est apelés chisnes. Phisiologes dist qu’il est .i. païs ou il cantent si bien et si bel que ce est .i. droite melodie d’oïr, que quant on harpe devant ax, il s’acordent a la harpe tot en tel maniere comme tamburs s’acorde al flagol.
Pierre Beauvais, Bestiaire, 3e quart du XIIIe s., av. 1268, 20.
Scigne en latin est appelle olon en grec, c'est a dire tout en latin si comme dit Ysidore et c'est pour ce qu'il est tout blanc en plume car on ne treuve nulle partcignesnoirs.
Jean Corbechon [Barthélemy l’Anglais], Proprietés de choses, 1372, fol. 172r.