Fait de corroder*, d’attaquer le corps en le rongeant, en parlant d’une substance ou d’une maladie.
Notes
Note encyclopédique
Processus dangereux pour le maintien de l’intégrité corporelle et de la santé, du fait d’une virulence qui peut se traduire par d’intenses douleurs et une perte de substance. [I. Vedrenne-Fajolles]
Citations
Quant il [carbuncle] apert en commencement rouges et aprés vers, il devient noirs et au darreain li lius est rungiés et blechiés et adonc est antrax, char une fosse est faite parcorrossion.
Jehan de Prouville [abbé Poutrel], , ca 1300, fol. 27v.
[…] et par autres noms sont aucunefoiz appellees es aucteurs de medecine et de cirurgie, carcorrosionde voine est appelee diabrosis, et fixion est apelee rixis, et appercion est appellee anathemasis.
Martin de Saint-Gilles, , 1363, p. 202.
[…] douleur tres agre est moult pereilleuse pour la rompure de la cornee et pourcorrozionet pour ce en tel cas on doit ouvrer sagement.
Anon. [Bernard de Gordon], , ca 1470, III, 2.
Tu dois sçavoir que flux pour playe et pourcorrosionest plus fort et virulent que celluy qui vient par rompure et par ouverture de veines.
Anon. [Bernard de Gordon], , ca 1470, VI, 4.
CORROSION
Médecine -
Médecine
nom
fém.
Etym FEW II-2 1226b :
corrodere
Résultat de cette attaque du corps rongé, corrodé*.
Note encyclopédique
En f. mod., gangrène. [I. Vedrenne-Fajolles]
Citations
Li chiés porrissent ou par cause dedens, ou par cause defuer; quant tu avras medicinee cellecorrosionpar la cure des medicines, il ne profitent mie, si covient coper celui membre jusques au leu ou licorrosionvient, si que li malaides eschaipe par ceu de la mort, ou par la malice, qui est plus grans, de la defaute dou membre.
Anon. [Albucasis], , ca 1250, fol. 53ra.
Car lacorrosionest aucune fois tant acreue que il couvient de necessité que tout le membre soit coupé, a ceste fin que le cors soit deffendu de lacorrosion.
Anon. [Henri de Mondeville], , 1314, chap. 1570, p. 67.