Sensibilité pénible créée par un élément contraire à la complexion* saine, en tant qu’il s’agit de la soulager et en tant qu’elle peut être signe de la maladie ou donner des indications sur les soins à apporter, douleur.
Citations
Pur dolur de denz, emplastre :Lé denz dolur fort mal est mult,En dolur tient le chief trestut,Mes ki de ceo garir voldra,Medicine bone ci trovera.Peivre par sei bien triblez,Encens triblé od ceo mellez,Od blanc de of le destemprez
Anon., , ca 1250, fol. 4.
Pour la dolor des denz des gencives fai une cuiture en la fontainne qui est desus l'oreille et si i met .i. noel de cyre qui la plaie teingne ouverte.
Anon. [Roger de Salerne], , ca 1250, fol. 21vb.
Por oster la dolor des denz : raez bien la corne de cerf puis cuisiez bien cele rasure en vin ou en aigue. Si humez li chaut com vos le porrez soffrir et si tenez en vostre bouche tant qu’il soit refroidiez. Et a donques le getez fors. Et humez autre. Et ce faites sovent si garrez.
Anon. [Pseudo-Hippocrate], , ms. 10034, 1240-1250, fol. 79r.
La char du lion plus est chade que d’autres bestes, grosse et pesant et fort a defire et dolor engendre el ventre et torsions.
Jofroy de Waterford, , Diet., ca 1300, l. 1321-22.
Et por la dolor des oreilles : Prenez sayn d’anguile fresche et metez en .I. oignon et puis le cuisiez ou feu en estoupes moillies puis le degoutez es oreilles.
Anon. [Pseudo-Hippocrate], , ms. 10034, 1240-1250, fol. 88r.
Et se la racine avoiques les branches soit quite en eiwe, celle eiwe tenue en la bouche vaut encontre dolor de dens.
Jofroy de Waterford, , Diet., ca 1300, l. 2241-42.
[...] à celui ki sera ensi nouris et plains à outraige est boins li sainniers ; et quant il est trop plains, si le puet counoistre et tel mainiere que s’orine soit rouge et espesse et obscure, et li pous li debatera plus tost qu’il ne sieut, et sera li pous mous, et si ara dolour ou front devant, et plus ou destre ke ou seniestre ; [...].
Aldebrandin de Sienne, , 1256, p. 33.
Dades sont caudes et moistes ou secont degré, et de lor nature engenrent gros sanc et malvais, et ne se cuisent pas legierement à l’estomac. Mais quant eles sont cuites, si norrissent moult et font bien oriner, et à chaus qui les usent, engroissent le fie, et tourtel, et rate, et font mal as gencives et as dens, et doleur a le forciele.
Aldebrandin de Sienne, , 1256, p. 149-150.
[…] [pin] broies avoec semence de choourdes, ostent l’arsure et le doleur de rains et de le vesie qui par orine avienent, et destruit le pierre des rains, et encraisse, et doune talent d’user femme.
Aldebrandin de Sienne, , 1256, p. 155.
Encore [a mourer l’apostume de caude cause] cuis mauves en eve, trivle et pren le jus, met i craisse de porc, confis o ferine d’orge et fai .1. cler emplastre, il vaut en cest cas et a assouagier cascune dolour.
Jehan de Prouville [abbé Poutrel], , ca 1300, fol. 20r-20v.
Selonc .1. autre aucteur li signe de crance sunt tel de caude cause ; li lius est rouges environ, grans doleurs i est et a la fie la coulours est gausne ; froides coses i valent au commencement et caudes i nuisent. Li signe de crance froit sunt tel : li lius est bleus, la dolors n’est pas si grans comme en la caude cause, caudes choses i valent, froides i nuisent.
Jehan de Prouville [abbé Poutrel], , ca 1300, fol. 34v-35r.
[...] et sacés que vessies i sunt sovent muees en festre la quele est malans par cui a estroite bouche sans dolour du quel clere humidités envenimee ist a la fie ou a la fie la bouche est close, a la feie ouverte [...].
Jehan de Prouville [abbé Poutrel], , ca 1300, fol. 44v.
Il asuage les dolours des gensives az enfans, quant lur dens comencent a croistre, et par l’oindre de bure lur dens plus ligierement naisterunt, cum dist Avicenne.
Jofroy de Waterford, , Diet., ca 1300, l. 1611-13.
Et la dolour az artatike cure.
Jofroy de Waterford, , Diet., ca 1300, l. 1700.
Diamoron vaut a totes dolors de palais et de goitron.
Anon. [Nicolas de Salerne], , ca 1290, p. 8.
La .10. Se la dolour ne soit apaisie par ces choses, ou les choses dessus dites ne profitent ne ne souffisent, mes la dolour et mauvés accidens perseverent ou soient acreus, et le pacient sincopise, adonques ceste doctrine ne soufist pas, mes requeurge au perit mire qui oevre selonc la longue art ou segont la propre complexion de la beste qui est blechant et le pacient.
Anon. [Henri de Mondeville], , 1314, chap. 1778, vol. 2, p. 116.
Fetez le [le origanum] quire en vin a conforter la digestion e pur dolour del estomac e pur les entrailes.
Jourdain de Redinges [Pseudo-Hippocrate], , 1ère moitié du XIVe s., fol. 175v.
[…] le jus [de pouncel] meslé od oile roset tout hastivement la dolour des oies, si l’em le degoute tedue dedenz les orailles.
Jourdain de Redinges [Pseudo-Hippocrate], , 1ère moitié du XIVe s., fol. 175v.
Environ la generacion de la boue, les douleurs et les fievres sont plus fortes que quant la matiere est digeree.
Martin de Saint-Gilles, , 1362-1363, p. 64.
Se, avant que la fievre viegne, aucune partie sent douleur, en la partie douloureuze sera l'apostume.
Martin de Saint-Gilles, , 1362-1363, p. 75.
Toutes douleurs qui descendent du doz aux coutes sont garies par saignee.
Martin de Saint-Gilles, , 1362-1363, p. 92.
Ceulx qui ont doleur en la hanche, quant l'oz yst et rentre arriere, il y a muscillages.
Martin de Saint-Gilles, , 1362-1363, p. 96.
Douleur selonc Avicenne est sensibilité de la chose contraire.
Nicolas Panis [Guy de Chauliac], , ca 1450, tr. VII, doct. 1, chap. 5.
La douleur est appaisee doublement : en une maniere en ostant la chose contraire, en la esvacuant ou alterant et en aultre maniere en ostant le sentiment de la particule.
Nicolas Panis [Guy de Chauliac], , ca 1450, tr. VII, doct. 1, chap. 5.
Quant ces humidités dont flegmatiques sont en la teste non pas en trop grant quantité, elles font lors une pesandeur et une stupeur sans grant doleur, mais quant la quantités, et de matere froide, est grande, elles font lors vehemente dolour et grande.
Evrart de Conty [Aristote], , ca 1380, I, 10, fol. 18r. ou définition 2?.
Vous qui voulez escoutez et apprendre, et qui vous delictez de avoir scavoir et apprendre nouvelle science et de acquerir fame et renommee en estudiant et en escoutant ceste tresprouvee science et art des maladies et douleurs de yeulx que j'ay composee et ordonnee selon ledit et ordonnance des anciens philozophes [...].
ANON. [Bienvenu Raffe], , ms. BNF fr. 1327, XVe s., fol. 38v.
DOULEUR (Douleur maléate)
Médecine -
Médecine
nom
fém.
Etym FEW III, 119b
dolor
Mal de tête caractérisé par une douleur martelante.
Tu dois entendre que douleur fort agüe avient aulcuneffois en tout le chief et l'appelle ou cephalee ou doleur maleate, car il semble que on maille et fiere sur le chief.
Anon. [Bernard de Gordon], , ca 1470, II, 10.