FEU

FEU (Feu de saint Antoine ou feu de saint Marcel) Médecine - Médecine

nom masc.

Etym FEW III, 652a, 657a focus

Érysipèle ou affection cutanée dont le zona, l'ergotisme gangréneux, etc.

Citations

  • Estiomenus est dit selonc le peuple le feu de saint Anthoine ou de saint Marcel.
    Nicolas Panis [Guy de Chauliac], Chirurgie, ca 1450, tr. II, doct. 1, chap. 2.

FEU (Feu volage) Médecine - Médecine

nom masc.

Etym FEW III, 652a, 657a focus

Affection cutanée qui s'étend de façon passagère et sinueuse.

Citations

  • ...aulcunes fois occupent ung petit de cuir ; aucuneffois plus et les appellent on dertes ou feu volant et sont avec chaleur et douleur et rougeur et infection.
    Anon. [Bernard de Gordon], Pratique Fleur de lys, ca 1470, I, 18.
  • Et celles [infections du cuir] qui sont fichees plus proprement sont celles qui sont dictes assafati et impetigines et celles qui sont mouvables comme serpens ça et la sont dictes serpigines et sont dictes vulgaulment dartres et feu volage.
    Nicolas Panis [Guy de Chauliac], Chirurgie, ca 1450, tr. VI, doct. 1, chap. 3.

FEU (Feu pers) Médecine - Médecine

nom masc.

Etym FEW III, 652a, 657a focus

Éruption cutanée gangréneuse sous forme de vésicules, zona.

Citations

  • Herisipile, c'est apostume de cole grasse ardante et quant elle ulcere, elle corrode entor luy et noircist et fait escarre et adonc le peut on appeler feu ou ignis persicus.
    Anon. [Bernard de Gordon], Pratique Fleur de lys, ca 1470, I, 18.
  • Item note selon l'entencion de Avicenne que toute pustule ulcerante et corrodante et denigrant et cauterizant et qui fait escarre comme cautere peut estre appellé feu pers ou charbon ou charboncle et y peut on comprendre formique et aulcuns aultres come noli me tangere et ulcere corrosif chault.
    Anon. [Bernard de Gordon], Pratique Fleur de lys, ca 1470, I, 18.
  • ...en feu persic ce font de vessies on lieu come si le feu l'eust toché et ne se multiplient pas en nombre mais il enflament et brulent.
    Nicole Prevost [Guillaume de Salicet], Cirurgie, 4e quart du XVe s., I, 63.

FEU Sciences de la nature - Météorologie

nom masc.

Etym FEW III, 652a, 657a focus

Apparitions lumineuses dans la zone sublunaire, considérées comme venant d'une inflammation d'exhalaisons.

Notes

  • Note encyclopédique

    Ce terme désigne dans la physique aristotélicienne toutes sortes d'apparitions lumineuses dans le ciel sublunaire, qui peuvent être des étoiles filantes, des aurores boréales, des halos autour de la lune ou du soleil et tout ce qui semble relever d'une inflammation d'une exhalaison sèche venant de la terre au contact de la chaleur de la sphère du feu. Dans la cosmologie aristotélicienne, il s'agit de phénomène météorologique car situé dans la zone sublunaire. [JDucos]

Citations

  • Or dit le philosophe premierement des feuz enflambez en haut et devon savoir que cez dis feuz sont de plusors manerez: les unz sont autressi comme .I. moncel de feu ardant en une aire et l’apele l’en « draglon ardant ». Li autre sont autressi comme .I. lonc tison enflambé qui el comencement s’esprent par partiez et puis enflambe tout en flamble et l’apele l’en « chievre » por ce que la manere de son enflambement resemble au sautelement de la chievre. Les autres qui resemblent as estoiles corans et icez aviennent plus souvent et semble que ce soient estoilez qui chient maiz ce ne sont pas estoilez.
    Mahieu le Vilain [Aristote], Meteores, ca 1285, fol. 6r.

FEU Sciences de la nature - Physique

nom masc.

Etym FEW III, 652a, 657a focus

Le feu en tant qu'élément* primaire de qualité chaude et sèche.

Citations

  • iiii. elemenz que Diex fist et assist l'un par dedenz l'autre. Ce estfeuset airs et yaue et terre, de coi li uns se serre en l'autre, et lu uns l'autre soustient en tele maniere que la terre se tient en mi. Lifeus, qui est premierement, enclot cest air ou nous sommes, et cist airs enclot l'yaue après, qui entour la terre se tient.
    Gossuin de Metz, Image du monde prose, ca 1247, p. 92.
  • Les .IIII. qualitez que l’en apele chaut, sec, froit et moiste ne se peuent meller que en .IIII. manerez, c’est a savoir: chaut et sec, c’est le feu; chaut et moiste, c’est l’air; froit et moiste, c’est l’eaue; froit et sec, c’est la terre.
    Mahieu le Vilain [Aristote], Meteores, ca 1285, I, fol. 2rb.
  • En haut se muent les elemens legiers, si comme le feu et l’air; et en bas se muent les elemens pesans, si comme la terre et l’eaue.
    Mahieu le Vilain [Aristote], Meteores, Edgren, ca 1285, I, fol. 2rb.
  • Dont convient il que la quinte essence par sa nobleice et par la perseverance de son mouvement soit cause fesant des choses qui aviennent en la region des .IIII. elemens, et les elemens, c’est assavoir le feu, l’air, l’eaue et la terre soient cause souffrant et materiel, en quoi ces choses sont fetez.
    Mahieu le Vilain [Aristote], Meteores, Edgren, ca 1285, I, fol. 2 va.
  • quar li element du feu va dessus l’element de l’air, quar le feu est chaut et sec et l’air chaut et moiste, et apelon l’element du feu par non de feu, ja soit ce que ce ne soit pas feu, quar il n’art pas, mez nous l’apelon « feu », por ce que nous n’avon point de lui nul non, par quoi nous l’apelon chose qui est de nature de seiche buee.
    Mahieu le Vilain [Aristote], Meteores, ca 1285, I, fol. 6v.

FEU (REGION DU FEU) Sciences de la nature - Physique

nom masc.

Etym FEW III, 652a, 657a focus

Région sublunaire située entre la sphère de l'air et les sphères célestes, chaude et sèche, lieu naturel du feu élémentaire.

Citations

  • La lune a le premier ciel par dessouz et le plus baz, et se joint a la region du feu, par quoi il apert que le monde corrumpable se fenist et termine souz le ciel de la lune.
    Mahieu le Vilain [Aristote], Meteores, ca 1285, I, fol. 1v.