var GOUTE
var GUTE
Etym FEW IV, 350a gutta
Maladie articulaire qui se présente sous forme d'accès douloureux, goutte articulaire.
syn GOUTEROSE
syn AGUERE
Note encyclopédique
Il convient de noter que le premier sens de goutte est celui de « corps sphérique très petit qui se détache de la masse d'un liquide », sens bien attesté en ancien français et que c’est ce sens du langage courant qui est à l’origine de ceux de goutte-2. Si nul ne sait avec certitude qui décida de nommer « goutte » la maladie initialement décrite sous le nom de « podagre » (ποδαγρία (voir ce mot) ; voir par exemple, Hippocrate, Aphorismes VI, 28-30), on trouve très probablement la première justification de ce nom chez Archimataeus de Salerne : « Gutta in diversis locis nascitur, sed maxime in iuncturis et cubitis, anchis, genibus et articulis manuum, genuum et pedum, et dicitur gutta quia de humoribus paulatim et guttatim ad partes illas reumatizantibus habet fieri » / « La goutte survient en diverses régions mais surtout dans les jointures […], on la dit "goutte" parce qu’elle provient d’humeur fluant lentement et goutte à goutte vers ces diverses parties » (Archimataeus, Practica Archimataei, dans Collectia Salernitana, a cura de S. de Renzi, vol. 5, Naples, 1859, p. 361). Cette maladie est donc « ainsi nommée parce qu'elle était attribuée à des gouttes d'humeur viciée" (A. Rey, Dictionnaire historique de la langue française, T. 2, Le Robert, 2000, p. 1618) qui, descendant de la tête, s’écoulaient, si l’on en croit Archimataeus, « goutte à goutte » (guttatim) vers les articulations. Elle sera, encore pour Galien, la conséquence d’un déséquilibre des humeurs. (C.SILVI)
Etym FEW IV, 350a gutta
La goutte articulaire.
Etym FEW IV, 350a gutta
Couperose.
Note encyclopédique
Sur les relations entre "couperose" et "goutte rose", je renvoie à l'article d'Isabelle Vedrenne-Fajolles, "Les Pratiques linguistiques des médecins, auteurs, traducteurs ou copistes des traités médicaux. L'exemple des maladies de peau (XIIIe-XVe siècles), dans Sciences et langues au Moyen Age, dir. J. Ducos, Heidelberg, 2012, p. 180-181. A la note 26 est cité Laurent Joubert, un auteur du XVIe siècle, qui justifie ainsi l'appellation de la maladie : "On dit gotte rosee (les autres prononcent couppe rose) de certaines rougeurs qu'on a au visage, le plus souvent separees et non continues ; comme si c'estoient gouttes de sanc." (C.SILVI)
Etym FEW IV, 350a gutta
Goutte qui se caractérise par une accumulation d'eau, hydropisie.
Etym FEW IV, 350a gutta
Goutte sans caractère inflammatoire.
Etym FEW IV, 350a gutta
Maladie articulaire qui se présente sous forme d'accès douloureux et qui se fait sentir le long du nerf sciatique.